atterrissage en territoires inconnus

Zaïna parcourait les rues de la ville, enfant des rues parmi tant d'autres.   pas de travail ce jour-là. Trois jours qu'elle ne trouvait rien. Quelques camarades l'aidaient un peu cependant elle ne tiendrai pas longtemps ainsi. Leur aide ne durerait pas éternellement. PURE devenait d'ailleurs de plus en plus présent dans la ville. Les premiers visés étaient souvent les enfants des rues. Fallait dire que la plupart le cherchaient. Zaïna devait partir, c'était plus prudent. Elle profita de cette journée sans travail pour diriger ses pas vers le petit aéroport de la ville.

Elle observa les lieux. Une brèche dans le grillage, intéressant. Zaïna se glissa discrètement a l'intérieur de l'aéroport. Plus qu'à trouver un avion et a se cacher car ce n'était pas forcément pour tout de suite. Habituée a ce petit jeu de cachette elle finit par en trouver une. L'africaine attendit calmement mais sur ses gardes l'approche d'un avion. De préférence un gros pour pouvoir s'y cacher. Au bout de quelques minutes un avion finit par montrer le bout de son nez. L'avion était assez gros pour qu'elle puisse s'y cacher. Maintenant le soucis était de monter sans se faire voir. En général on prépare son coup avant. Zaïna faisait les choses un peu sur un coup de tête mais elle ne voulait pas être repérée. On ne savait jamais et avec autant de gens de PURE repérés en ville. Elle secoua la tête et se concentra de nouveau sur l'avion. Elle n'avait aucun plan. Se mêler dans la foule? Impossible, quoiqu'en y regardant bien. Encore fallait-il compter sur la foule en elle même. Les passagers près a monter étaient non loin de sa cachette heureusement. Elle ferma le yeux un moment. Son acte était risqué, très risqué. Elle ne voyait pas d'autres plans. Il y avait bien les sacs mais encore fallait-il les atteindre. Les atteindre et pouvoir se glisser dans l'un deux. C'était pourtant une meilleure idée. Elle se glissa hors de sa cachette et entra discrètement dans la salle des valises. Ce sac semblait pouvoir la contenir. Elle s'y glissa et attendit passant de mains en mais jusqu'au soutes de l'avion dans lesquelles elle fut jetée. Elle retint un gémissement et attendit que l'avion démarre pour sortir de sa cachette. Elle observa autour d'elle. Sombres et inconfortable ces lieux. Mais elle n'avait pas les moyens de plus. Zaïna supporta le voyage en silence. Le temps était long, elle finit par s'endormir d'ennui et n'ouvrit les yeux qu'a l'atterrissage.

Zaïna tenta de rentrer dans le sac. Trop tard les soutes s'ouvraient déjà. Elle fonça vers le fond et attendit. Ce qui devait arriver arriva. L'avion de plus en plus vide de bagages elle fut repérée. Elle lança un regard effrayé aux hommes dont elle ne comprenait pas la langue. Que lui voulaient ils? Elle résista un moment lorsque l'un deux la pris par le bras.

"-que faites vous ici?"

Enfin un qui parlait correctement. Elle savait qu'elle n'avait pas a être là.

"je... Je voulais juste voyager..."

"- on va te croire bien sur. Et évidemment tu n'as pas de papiers. Suit nous"

Ne sachant que faire elle suivit les hommes vers les portails sans savoir le danger qu'il cachaient. Quelqu'un viendrait il l'aider ou le portail allait il sonner a cause de ses armes?

7-6 était mal à l'aise, ce n'était pas la chaleur et l'humidité, normalement élevées dans ce pays d’Asie du sud-est, ce n'était pas le fait d'être dévisagé parce sue le seul blanc présent, ça il s'en moquait, ce qui le gênait le plus c’était l’absence de son masque. Il se sentait à découvert sans celui ci. Mais sa mission l'obligeait à être .discret. Le nettoyage de cette région progressait bien mais les équipes était tombées sur une forte résistance. C'est pour cela que le commandement l’avait envoyé, il devait trouver et éliminer tous les descendants qui se rebellaient.
Il avait commencé par un groupe qui s'était barricadé dans un appartement. On en ignorait le nombre mais au moins un avait une contrôle sur le bois dont il se servait pour bloquer les issues. Face à la porte trois cartouches de handcanon suffirent à pulvériser un pan de mur, un homme d'une trentaine d'année lui asséna un violent coups de machette qui n’effleura qu’à peine son bras renforcé. Effrayé l'homme s'enfuit à travers un mur. Il tentait de désorienter 7-6 en apparaissant par là où on l'attendrait pas mais on avait formé le soldat à parer à tout, il l’accueillit dès son premier passage avec une grenade étourdissante qui le déconcentra assez pour qu'il perde sa concentration et se solidifie dans le mur. Sa mort eu l'air douloureuse et son hurlement d'agonie fit résonner un cri de femme. Une porte claqua et une femme du même âge entra dans la pièce et lui lança un éclair de ses paumes. Le soldat fut projeté contre un mur et retomba lourdement, avant qu'elle puisse renouveler son attaque, il lui jeta son couteau en plein cœur. Deux morts mais l'éclair lui avait infligé de séreux dommages et il restait encore au moins une cible. Il se rendit là d'où la femme venait. Un adolescent se tenait là, à l’abri derrière un mur de racines, il pleurait et quand il leva les mains des racines jaillirent du sol pour s'enrouler autour des membres de l'intrus. Vif comme l'éclair 7-6 évita toutes les entraves, fonça sur la treille et d'un coup de poing la traversa et atteignit le garçon au plexus. Il fut projeté contre le mur et se fendit le crane lors du choc.
"Clear !" cria-t-il. Les équipes de récupération entrèrent pour ramasser les corps et collecter des données, en sortant 7-6 entendit les gars dire dans son dos :
"-Regarde moi dans quel état il les a mis ce montre.
-Tu m’étonne, c'est chiant à ramasser et ça limite les recherches. Est-ce qu'on à vraiment besoin de des gars dans son genre ?"
Maintenant il doit neutraliser tout descendant qui chercherait à fuite la zone. Il arpentait donc ce petit aéroport déguisé en touriste. Il repéra une de ses cibles, la surveillant discrètement jusqu'à ce qu'ils soient seuls. Quand ce fut le cas, il tenta de l'étrangler pour rester discret mais au moment où ses mains auraient dû se refermer sur son cou sa cible explosa, une forte détonation valant plusieurs pains de C4. 7-6 fut projeté sur le tarmac alors que son adversaire ne présentait que quelques rougeurs.

Inconsciente du danger, Zaïna avançait sereinement vers le portique. A deux doigts de le faire sonne une explosion retentit. Zaïna regarda autour d’elle, elle ne voyait rien. L’un des hommes de la sécurité baragouina une phrase dans sa langue avant de partir. Il la laissait seule avec son coéquipier. Le petit aéroport devenait très mouvementé, ça courait dans tous les sens. Les hommes de la sécurité, les passagers. Evacuez ! disait les interphones. Suivant leurs conseils, Zaïna passa le portique. Une autre sonnerie alerta les agents. En les voyant arriver, furieux, Zaïna comprit qu’il y avait un léger problème. Elle se mit à courir bousculant les clients devant elle. Où aller ? Les portes de l’aéroport se fermaient. Plus d’issus, elle se dirigea vers l’endroit où avait eu lieu l’explosion. En courant elle se cogna contre un homme. Les agents la rattrapèrent.

« Colle-toi au mur »

Effrayée la jeune fille obéit. L’homme la fouilla et trouva ce qu’il cherchait.

« Un couteau et un pistolet. Et ça se dit en voyage. Tu t’expliqueras devant la police.
- mais je…
- inutile de nous mentir. »

Pendant qu’il l’appréhendait ses co-équipiers s’occupaient des deux hommes derrière elle.

Au moment même où il toucha le sol, 7-6 se rétablit et dégaina son couteau de guerre. Le descendant, au lieu de s'enfuir, il sauta par l’ouverture créée par l'agent et amorti sa chute avec une petite explosion. Il se précipita sur lui en criant "Meurs chien de P.U.R.E. !". Une main après l'autre il pilonnait 7-6, contraignant celui ci à courir pour esquiver. Insaisissable, il cherchait une faille pour contre-attaquer. Ils entendirent alors une alarme supplémentaire dans ce capharnaüm, celle d’un portique de sécurité, le descendant le quitta des yeux juste une seconde. Ce fut plus de temps qu’il n’en fallait au soldat pour projeter sa lame sur sa cible. Malheureusement, comme par réflexe une explosion jaillit de son corps et stoppa la lame.
-Ça ne marchera pas ! Les larbins de P.U.R.E. ne peuvent rien contre nous !
Deux contrôleurs de l’aéroport s’approchaient la main sur la crosse de leur arme à la ceinture :
-Vous deux ! Cessez toute hostilité et allongez-vous sur le sol les mains sur la tête !
7-6 commençait à relever les mains puis leur expliquer la situation lorsque le descendant l’interrompit en tirant sur les gardes. Il en tua un sur le coup et mis l’autre hors d’état de nuire, le soldat s’en tira avec sa chemise roussie. Le dernier garde délaissa la jeune fille et commença à tirer sue les descendant, malheureusement un humain normal sans entrainement n’est pas très précis, tous ses tirs manquaient largement l’explosif. Une balle atteignit 7-6 au flanc. Ce n’était pas une blessure importante mais elle le fit tituber et le descendant en profita pour charger une puissante attaque. Il contenait et compressait de plus en plus d’énergie entre ses mains. Lorsque 7-6 comprit ce qu’il faisait il hésita, son instinct lui hurlait de fuir mais son entrainement et ses ordres lui dictaient de protéger les civils. Le garde et la fille. En une fraction de seconde il poussa le garde, espérant l’éloigner suffisamment du souffle et fonça sur la fille pour faire de même.
C’est à ce moment que l’exploseur relâchât l’explosion, le garde fut vaporisé et n’aillant plus le temps il attrapa la fille pour lui faire une barrière de son corps. Son dos fut calciné jusqu’à laisser apparaitre ses os d’un gris mat et foncé mais heureusement la fille s’en tira avec des brulures superficielles.
Un genoux à terre il tenta de dégainer son imposant révolver mais le fit tomber et s’effondra.

Un descendant, l'un des deux hommes était un descendant . Et l'autre? Peu importait il avaient détourné l'attention de ses gardes, tant mieux. Bon plus qu'à trouver un moment pour fuir a moins que maintenant soit la bonne solution. Discrètement elle tenta de s'éloigner. Le descendant chargeait de l'énergie Zaïna le sentait bien. Trop d'énergie d'ailleurs. Il avait évité ou neutralisé tout les balles des gardes lorsqu'il ne les évitait pas. Elle ne connaissait pas son don mais son instinct lui indiquait rien de bon. Peut être qu'il valait mieux fuite en courant finalement. C'est ce qu'elle s'apprêtait a faire lorsque l'énergie explosa. Elle se retrouva a terre a temps poussée par l'autre homme. Punaise ce que ça fait mal d'être brûlé comme ça. Elle n'avait jamais eu se genre de blessures auparavant, même si les blessures à vif font parfois le même effet. Bon les brûlures n'étaient pas très étendues. Merci a l'homme qui venait de la sauver.

"Merci monsieur. Ça va?"

Elle le regarda. Comment allait il? C'était lui qui avait pris le plus de dégâts au final. Elle se mit presque inconsciemment a chercher des sources d'eau, heureusement trop loin d'elle, mais s'arrêta a temps. Elle ne connaissait pas son sauveur, elle ne pouvait pas prendre le risque d'être démasquée. Pas comme ça, pas tout de suite. Si c'était un agent de P.U.R.E elle s'en mordrait les doigts. Il étaient capable de tout. De plus son pouvoir était encore inutile pour se battre. Complètement inutile. Si l'eau pouvait former un barrière la encore éventuellement. Cependant elle étai encore incapable de le faire. Bien qu'elle en veuille a P.U.R.E d'avoir tué son amie enceinte devant ses yeux, elle n'était pas suicidaire. Non elle ne se révèlerait pas et ne lui ferait pas voir son pouvoir. Elle attendit donc en silence la réponse à sa question tout en posant la main sur son arme. S'il le fallait elle l'utiliserait. Quoi que bloqué à terre ce serait compliqué et puis vu les pouvoirs du descendant, ça allait même devenir plus que compliqué. Elle devait rester en vie et sortir. D'ailleurs en parlant de sortir, les portes et les issus de l'aéroport étaient complètement fermée. Même si on avait du faire évacuer les touristes et les civils. Des portes fermées et un homme explosif, au final ça allait bien ensemble. Elle devait rester et tenter de le convaincre de la faire sortir. Quoi qu'une sortie comme ça et sa fuite ensuite lui mettrait la police aux fesses. Arg que c'était compliqué. Une fois qu'on trouvait une solution elle nous échappait. Elle était venue pour prendre quelques vacances et un peu de repos. Pas pour se retrouver embarqué dans ce genre d'histoire. Pourquoi personne ne lui avait dit de laisser ses armes en Afrique? Ah oui c'était vrai elle était rentrée en douce dans l'avion. Vive les vacances.

- … monsieur. Ça va ?
Ce furent les mots qui réveillèrent 7-6. Les plaies de son dos commençaient à se refermer mais il sera convalescent un long moment. La jeune fille agenouillée près de lui tremblait comme une feuille, il faillait la comprendre, face à un classe 4 même les agents entrainés hésitent. Le soldat se redressa et posa la main sur son épaule.
- Tout va bien se passer, il ne te fera pas de mal, je te le promets.
Il la regardait droit dans les yeux en disant ça, totalement convaincu de ce qu’il disait. C’est sa mission, protéger les gens du danger que représente les descendants, P.U.R.E. l’avait amélioré dans ce but. Il se campa solidement sur ses pieds, face à l’exploseur, fit craquer ses phalanges et invectiva sa cible :
- Tes crimes s’achèvent ici monstre.
- Qui est le monstre ici ? s’exclama ce dernier. Mon attaque à vaporisé deux hommes et tu t’en tire avec seulement quelques brulures. C’est cette folie qu’Alon combat !
Ses mains saignaient, contrecoups de son attaque chargée, quand il tira 7-6 se rendit compte que s’il esquivait c’est la jeune fille qui subirait l’explosion. Il s’arcbouta et croisa les bras devant son visage. Au moment de l’impact il écarta les bras pour disperser l’explosion. La solidité extrême de ses bras ainsi que ses prouesses physiques rendirent ce contre possible, il est aussi probable que les attaques du descendant avaient perdu en intensité après son attaque chargée. Confiant 7-6 avançait vers son adversaire, contrant chacune de ses attaques. Lorsqu’ils ne furent plus qu’a quelques mètres l’un de l’autre l’exploseur paniquait, acculé. Il recommença à accumuler de l’énergie mais non pas dans ses mains cette fois ci mais dans son torse, il voulait se faire exploser pet emporter le soldat avec lui. 7-6 lui assenât un violent crochet du droit au menton. Emportant sa tête sur le coté, le coup lui brisa la nuque et le projeta à plusieurs mettes où le peu d’énergie qu’il avait amassé se dissipa.
- Tu vois ? Il ne t’est rien …
Il n’eut pas le temps de finir sa phrase, l’adrénaline refluant, la fatigue et la douleur s’abattirent sur lui comme une chape de plomb et il s’écroula au sol inconscient.

Zaïna ne s'était même pas rendue compte qu'elle tremblait. Elle était inquiète pour l'homme. Il se leva semblant aller bien malgré le fait qu'il ait pris les dégâts à la place de la jeune fille. Pas de mal? Zaïna espérait bien que ce serait réellement le cas. Ce qui était sur c'était qu'il était fort. Que peu l'eau contre des explosion. Même avec un meilleur contrôle de son élément elle n'était pas sûre de faire le poids, l'eau n'est pas solide. L'homme explosif avait raison. Elle devait avoir un autre descendant face à elle. Un descendants qui en combat un autre, ils ne devraient pas s'entraider pour lutter contre P.U.R.E éviter tout ses morts. A chaque fois que la jeune fille pensait à P.U.R.E l'image de son amie enceinte tuée sous ses yeux par P.U.R.E lui revenait en tête. Elle savait jusqu'où l'organisation pouvait aller. Deux fois elle avait vu leurs crimes, même si ma première fois elle n'avait pas vu grand chose. Elle comprenait a présent ce qui c'était passé la première fois. P.U.R.E avait tué la famille voisine de la sienne. Alon qu'est ce que ça pouvait bien être? Un explosion la sorti de ses pensées. Une fois de plus elle fut sauvée par son protecteur du moment. Il n'était vraiment pas humain. Mais ce n'était pas forcément meilleur pour elle. Certains descendant étaient du côté de P.U.R.E par choix, par obligation. Certains seulement pour se donner une journée de plus vendaient leurs camarades. Son protecteur venait de tuer l'autre descendant. Il commença a lui adresser la parole avant de retomber au sol. Que faire a présent? Il venait de lui ôter un moyen de sortir de là. Un moyen risqué certe mais plausible. Elle ne pouvait pas non plus laisser un homme inconscient seul. Elle resta près de lui après avoir plus ou moins regardé s'il était en vie. La sécurité envoyait enfin un deuxième groupe. Mince ses armes, trop tard. L'un des agents l'interrogea en chinois d'abord puis, voyant quelle ne comprenait rien, choisit l'anglais.

"Que c'est il passé jeune fille? "

"il m'a protégé alors que l'homme la bas voulait nous faire exploser"

Avait elle eut raison de s'exprimer ainsi? Il avait été seul lorsqu'elle lui était rentrée dedans. Enfin trop tard pour reculer a présent. S'il se réveillait il devrait sûrement dire qui il était et pourquoi il avait pu résister. Ou simplement montrer qu'il était en mission. En attendant Zaïna s'écarta songeant à l'endroit où elle pourrait laisser ses armes. Quoique finalement on finirait pas la retrouver avec ses empruntes. De plus si ses armes servaient ça se retournerait contre elle. Non elle devait les garder mais tout faire pour que rien ne se voit. Elle se fit donc discrète assise dans le couloir, silencieuse alors que les hommes de la sécurité s'occupaient de son sauveur. Allait-il récupérer et se réveiller avant l'arrivée de pompier qui le conduiraient vers l'hôpital le plus proche ? Zaïna observait les hommes écoutant discrètement. La jeune africaine s'aperçut alors qu'elle tremblait. Chose qui ne lui était jusqu'alors jamais arrivé. En même temps même en tant qu'enfant de rues elle évitait les guerres entre clans, du moins les trop grosse bagarre. C'était qu'elle tenait quand même a sa vie.

L'équipe de nettoyage de P.U.R.E. arriva peu de temps après la fin du combat. Ils ramassèrent le corps du descendant et placèrent 7-6 sur une civière. Là une femme en blouse blanche appliqua une épaisse couche de gel violet sur les dos et les blessures du soldat et lui injecta des calmants. Elle posa une chemise propre à coté de lui et s'éloigna ensuite pour téléphoner et coordonner les autres.
Une  demi heure plus tard tout le gel avait été absorbé par les plaies et 7-6 commençait à se réveiller. Encore groggy il se souvint de la jeune fille et la chercha des yeux. Il la trouva prostrée sur un banc non loin de lui, elle avait l'air choquée et tremblait comme une feuille. Il se leva et vint s'assoir à coté d'elle.
- Est-ce que ça vas ? Je m'appelle 7-6. Fit-il en montrant ces mêmes chiffres tatoués sur son pectoral gauche.
- Tu n'est pas blessée ? Il fouilla les poches de son treillis, sorti deux barres chocolatées et en tendit une à la demoiselle.
- Tiens voila de quoi te remettre sur pieds, je connais rien de mieux. Il mâchonnait sa barre avec un sourire innocent sur les lèvres.

Zaïna vit l'infirmière poser le gel. Violet une couleur étrange. Elle n'en avait jamais vu de cette couleur. Un gel efficace. La femme s'était éloignée et l'africaine pouvait voir la guérison de la blessure. Rapide, très rapide. Dans sa ville beaucoup d'enfants auraient donné ce qu'ils avaient pour ce gel miracle. La jeune fille était impressionnée du résultat. Cependant elle n'avait pas besoin de ce gel pour le moment. Elle devait juste sortir d'ici. Pourquoi ses tremblement?ce n'était pourtant pas pire que voir son amie se faire tuer, si? Cette fois elle avait vraiment été concernée mais était elle visée? Impossible de le savoir. L'explosif n'avait pourtant rien dit contre elle. Elle n'était peut-être pour lui qu'un dégât collatéral. Elle était tout de même soulagée d'être en vie. Lentement ses tremblement cessèrent, l'homme était mort. Son sauveur qui était il? Qu'avait il contre cet homme. Alon c'était quoi? Une organisation a coup sur mais quel était son but? Autant de questions qu'elle n'osait pas poser. L'homme se présenta lui montrant son tatouage. Tatouer comme un esclave. Zaïna savait qu'il y avait a présent d'autres raisons d'un tatouage. Pourquoi des numéros comme prénom? C'était bizarre quand même. C'était comme s'il n'était qu'un objet. Mais pour qui? Les pensées de la jeune fille pouvaient presque se lire dans ses yeux interrogatifs.

"Merci, je m'appelle Zaïna"

Elle prit la barre qu'il lui tendait en souriant. C'était bon. Depuis le temps qu'elle n'en avait pas mangé. Le vol c'était pas vraiment son truc et elle ne pouvait pas gâcher le peu d'argent qu'elle gagnait. Zaïna redevînt songeuse. Pouvait elle demander a cet homme de l'aider a sortir? En sortant là elle se ferait repérer par la sécurité. Elle avait tout de même sonné aux portiques.

Elle mangeais de bon cœur, "c'est bon signe" pensait 7-6.
- Tu dois avoir un tas de question. Je vais essayer de t'expliquer. L'homme que j'ai affronté est un descendant, un humain ayant des pouvoirs. Mon travail est d'arrêter ceux qui sont trop dangereux et qui pourraient blesser des citoyens sans défenses. L'organisation qui m'emploie s'appelle P.U.R.E., nous œuvrons pour la paix.

Un agent apporta une glacière bien lourde, salua et retourna à ses occupations. 7-6 l'ouvrit et en sortit des sandwich et des sodas.
- Désolé j'ai toujours super faim après une mission, sers-toi si tu veux. La voir attaquer à pleine dents le fit sourire. Il remarqua alors qu'elle fixait ses bras.
- Tu dois te demander ce que je suis pour être encore en vie, je me trompe ? Moi même je ne le sait pas vraiment, on m'as juste dit que j'ai été amélioré pour pouvoir me battre là où des soldats normaux ne suffisaient pas.

L'infirmière revint, ignorant totalement la jeune fille elle s'adressa à l'agent :
- Agent 7-6, nous avons fini ici, vous êtes en permission pour la semaine, le temps que vos blessures soient totalement guéries. Elle donna à 7-6 un communicateur et elle parti comme elle était venue.
Le soldat loucha par inadvertance sur les fesse de sa collège, quand il se rendit compte qu'il était grillé il se tourna vers Zaîna gêné.
- Avec tout ça je crois que j'ai ruiné tes vacances. Je peux faire quelque chose pour me racheter ?

Comme elle l'avait bien remarqué l'homme explosif etait un descandant. Tout comme elle. Le soldat lui annonça etre un agent de P.U.R.E. Zaina fixait le mur face a elle. Elle revoyait son amie, tuée en publique par son mari. Être là pour empêcher les descendant dangereux pour les autres ok, mais son amie ne l'était pas. Que ferait l'agent s'il savait pour elle ? Non, elle ne devait rien montrer. Même si elle ne pensait pas que détruire une femme enceinte juste pour un don de guérison était œuvrer pour la paix. Elle sourit au soldat.

- C'est bien d'œuvrer pour la paix. Merci de m'avoir sauvé.

L'homme avait été modifié pour lutter contre ceux qui étaient comme elle. Un danger, elle devait se comporter en humaine. Heureusement que son don ne se voyait pas et qu'elle n'était pas assez forte pour faire des actions vraiment visibles. Un homme apporta une glacière, le soldat lui proposa de se servir. Zaina mangeait avec appétit. Ce sandwich était son premier repas depuis un bon moment. La veille, elle n'avait eut les sous que pour quelques fruits. L'infirmière revenait vers le soldat et lui parla puis elle repartit. Zaina ne releva pas le regard du soldat posé sur les fesses de la femme. Ce n'était pas ses affaires et elle s'en moquait. Ruiné ses vacances ? Pas tant que ça, le grabuge causé par l'homme explosif avait momentanément détourné l'attention des policiers chargés de son cas. Une pause très appréciée par la jeune africaine. Même si elle avait failli mourir. Le soldat proposait de se racheter.

- J'aimerais sortir d'ici, mais ils ont tout fermé

y avait-il d'autre portiques de détection aux sorties? Zaina espérait que non. Elle n'avait toujours pas trouvé ou poser ses armes. Bah elle les garderait sur elle et tant pis. Puis une arme peut être utile en cas de danger. L'homme allait-il l'aider ? Elle le saurait bientôt.

 - Tu veux sortir ? Très bien on y vas.
Il remballa son casse-croute et conduisit la demoiselle vers l’extérieur. Ils arrivèrent au parking sans encombre et se dirigèrent vers une jeep. 7-6 y chargea la glacière et se tourna vers Zaina.
 - Te voila sortie, tu sais quoi faire ? Tu as quelque chose de prévu ?
Devant la mine déconfite de la demoiselle et avec sa brève hésitation il enchaina :
 - Alors c'est décidé ! Je serais ton guide.
Le soldat sauta au volant de sa voiture et ouvrit la portière passager.
 - Monte on y va !

enfin sortie, et sans aucun problème en plus. C'était ça être un agent de PURE ? Mais elle n'allait surement pas se mettre à tuer ses semblables, même pour sortir facilement d'un aéroport avec seulement ses armes sur elle. Savoir quoi faire ? Zaïna regarda autour d'elle. Jusque là elle ne s'était pas vraiment posée la question. Elle était un peu partie sur un coup de tête. Elle resta sans bouger se demandant ce qu'elle pourrait faire à présent. Glander ? Chercher un boulot sans parler la langue du pays ? Une bonne idée tien. Ce n'était pas demain qu'elle en trouverait. Il allait falloir qu'elle apprenne à communiquer. Le soldat la surpris en reprenant la parole. Son guide ? Ne serait-ce pas plutôt un piège ? Un descendant avec un agent de PURE, pas vraiment une bonne idée. D'un autre côté pouvait-elle miser sur le fait qu'il puisse ignorer ce qu'elle était ? La jeune africaine hésitait. Elle soupira et monta finalement dans la voiture. Elle verrait bien ensuite ce qu'il se passerait.

- On va où ?

Ça faisait mieux de savoir où on allait pour se sentir en sécurité. Quoique la sécurité pour une descendante, surtout en contact avec un agent de PURE, c'était vite dit. Celui là ne semblait pas lire dans ses pensées. Elle se rendit soudain compte qu'elle n'avait pas arrêté de le fixer pendant qu'elle pensait. Rougissant elle détourna la tête pour regarder le paysage. Pourvu qu'il ne la voit pas comme un possible descendant à cause du fait qu'elle l'ai fixé ainsi un bon moment.

7-6 enfila une grosse parie de lunettes de soleil et démarra.

- Destination le centre ville, là on pourra trouver une idée plus précise de truc à faire. Je sais qu'il y a des ruines antiques à visiter dans la région, il parait que c'est sympa. Sinon j'aurais quelques recherches à faire dans les archives officielles.

Après un moment il remarqua que Zaina le fixait, elle détourna les yeux aussitôt. Ça le mit mal à l'aise, il se sentait vulnérable sans son masque. Un long silence gêné  s’installa, Pour tenter de détendre l'atmosphère, le soldat lança :

- Elles sont si moches que ça mes lunettes ?

Il les avait mises de travers et louchait derrière.

Le centre ville. Cool il ne lui proposait pas une ruelle sombre pour la buter tranquillement. Quoi que les agents de P.U.R.E pouvaient se permettre de le faire en publique. Ainsi ils comptaient passer comme des héros en tuant les descendant. Il est dangereux celui que peu créer des bulles ar-en-ciel, mais bien sur. Ils change la couleur de l'eau, des arbre, il est dangereux aussi. Zaïna fixait le paysage. Des ruines ? Par contre ça c'était vraiment cool.

- ok va pour les ruines

quant aux archivre, chercher à savoir pourquoi serait trop indiscret. Enfin tant que ses recherche ne la mettaient pas en danger, ça lui allait. Ici les structures étaient souvent diferentes de celles auquelles elle avait l'habitude. Serieusement pourquoi cette maison pouvait bient avoir plusrieurs touts ? Quel interet de faire ça ? C'était franchement bizarre. 7-6 reprenait la parole, surprenant la jeune fille.

- Non... non, elle ne son pas moche, je...

Elle ne savait pas quoi ajouter. Elle remarqua soudain qu'il les avait mise de travers et rit un peu.

- Pardon, je ne voulais pas

Ce n'était pas bien de se moquer des autres. Même si pour le coup elle pensait bien que le soldat l'avait cherché. L’atmosphère devint moins lourde. Zaïna restait tout de même méfiante.

Elle avait ri, tan mieux. Il la jaugea du regard. Elle pourrait s'en sortir, elle avait l'ai assez robuste mais il lui faudrait de l'équipement.
Arrivé au centre ville 7-6 gara la jeep et ils partirent en vadrouille à pied. D'abord une boutique de sport, il leur fallait des sac à dos et une tenue adaptée au crapahutage pour Zaina.

- Bon il vas te falloir des nouvelles fringues et surtout de vraies pompes.

Il interpella un vendeur et échangea quelques mots avec lui, puis quelques billets passèrent d'une main à l'autre.

- Tu vas chercher une tenue de rando et il vas t'apprendre à te servir du matériel d'escalade. Pendant ce temps j'ai quelques recherches à faire, je serai pas long.

Abandonnant sa protégée, le soldat se rendit au commissariat. Son badge de P.U.R.E. lui ouvrant toues les portes, il copia la base de donnée civile et judiciaire ainsi que les liste empreintes digitales et ADN. Plus d'infos à traiter et peut être une chance de retrouver son passé.
Il retrouva ensuite la jeune fille.

Zaina suivit le soldat dans la boutique. Elle en avait regardé l’enseigne. Un magasin de sport, mais pourquoi ? Avec le peu de sous qu’elle avait, elle se contentait de tout faire dans sa tenue. Fonçant les sourcils, elle se décida tout de même à choisir une tenue. Escalade, elle chercha un moment dans les rayons et fini par se faire indiquer le chemin. Elle prit une tenue au hasard et chercha un endroit pour se cacher. Enfin surtout pour cacher le fait qu’elle portait encore ses armes. Elle essaya la tenue, trop petite. Après plusieurs essayages et aller retour, elle finit par trouver des vêtements. Elle fit passer ses quelques pièces et ses armes d’une poché à l’autre. Que faire du reste. En fermant bien son manteau le pistolet était presque invisible. Maintenant, les chaussures, il lui semblait en avoir vu dans le rayon escalade. Elle étaient différentes des siennes et surtout en meilleur état. Il fallait à présent remettre l’ancienne tenue pour pouvoir payer. La jeune fille passa un moment devant une glace. Elle était plutôt bien dans cette tenue. Elle retourna se cacher dans la cabine d’essayage, faisant le moins de bruit possible avec ses armes. Elle avait son pistolet et surtout quelques couteau, qu’elle gardait dans sa poche faute de mieux.

Après avoir choisi son sac à dos elle se dirigea vers le vendeur. Avant qu’il n’ai eu le temps de dire quoi que ce soit, la jeune fille monta sans protection sur le mur. Le vendeur l’arrêt. Sans vraiment comprendre Zaïna se retrouva obligée de descendre. Elle sauta de l’endroit où elle s’était arrêté, faisant une petite peur au vendeur au passage. Elle retomba sur ses pieds et ses mains. A force de vivre dans la rue et de jouer avec les bandes, avant de fuir la police, on finissait par prendre l’habitude de faire la casse cou. Zaïna regarda ensuite l’homme lui mettre le harnais, figée à l’idée qu’il ne trouve ses armes. S’il les avait découvert, il n’en montra pas un signe. Aurait elle des problèmes par la suite ? Elle n’en savait rien. Elle s’appliqua à bien écouter les consignes. Grâce à son intelligence et à son professeur, Zaïna appris rapidement à monter sur le mur. Elle était de nouveau en haut lorsque 7-6 revint. La jeune africaine s’amusait à monter de plus en plus haut, enchaînant les difficultés de parcours. Elle était débrouillarde et parvenait rapidement à trouver les bonnes prises. Fallait dire qu’avec des prises en relief c’était plutôt simple. Savoir ce que ça donnerait ensuite était plus dur. D’autant que si elle avait vite compris son fonctionnement, elle avait tendance à oublier le matériel et à faire comme s’il n’existait pas. Rappelée à l’ordre par celui qui lui servait de professeur, elle se corrigeait. Enfin jusqu’à l’oubli suivant.

Elle descendit en voyant le soldat arriver. Elle avait bien remarqué l'échange d'argent entre les deux hommes. Elle avait aussi vu les chiffres sur les étiquettes de sa tenue. Elle ne pouvait pas partir sans payer. Comme le soldat l'avait fait à sa place, elle devait le rembourser. Ça ne valait peut-être pas grand chose, mais elle lui tendit ce qui lui restait de pièces. Ce soir elle dormirait dehors, tant pis. De toute façon elle n'avait peut-être pas assez pour se payer une chambre. Elle irait ensuite trouver du travail et rembourserait le reste. Ne se gardant que quelques pièces pour le repas. Un fruit suffirait. Avec ce qu'elle allait devoir au soldats, elle ne pourrait sûrement pas se permettre plus.

En entrant dans le magasin, 7-6 vit Zaina descendre agilement du mur d'escalade. Elle portait une tenue flambant neuve et se dirigeait vers lui. Il ne s'était pas trompé, elle avait de bonnes disposition physiques. il lui tapota la tête.

- Tu es douée petite, l'excursion n'en sera que plus intéressante.

Elle lui tendit de l'argent, probablement tout ce qu'elle avait. Le soldat lui referma les doigts et repoussa sa main doucement.

- Garde le, tu peux prendre ça pour un cadeau ou pour un caprice de ma part. Après tout je ne voudrais pas d'un boulet pendant l'exploration des ruines.

Même si son ton était doux, ses paroles n'appelait aucune réponse. Il régla ensuite leurs commissions et entraina la jeune fille avec lui. Ils rejoignirent la voiture où sur laquelle il s'adossa. Sortant deux barres de chocolat de ses poches il en tendit une à son interlocutrice. L'après midi était déjà bien entamé, il s'agissait donc d'un gouter.

- Bon, vu l'heure je pense qu'on n'ira explorer les ruines que demain. J'ai réservé deux chambres dans un petit motel. D'ici là tu veux faire quelque chose en particulier ?

Le soldat était plutôt gentil pour un agent de P.U. R. E. Il lui tapota la tête. Zaina n'avait pas l'habitude de ce geste. Et puis à la base c'était censé être un ennemi non ? En même temps elle n'avait pas montré son don. Elle n'était qu'une humaine normale. Elle accepta son compliment et le remercia poliment. Alors qu'elle voulait lui donner l'argent il le repoussa.

- Mais je...

Elle s'interrompit alors qu'il prenait la parole. Elle baissa ensuite la tête et rangea les pièces dans sa poche. Tant pis elle le rembourserait quand elle aurait assez de sous. Elle ne voulait pas être un boulet non plus.

- bon d'accord

Le ton de 7-6 n'appelait aucune remarque. Zaina retint le reste de ses paroles. Il lui donna ensuite une barre de chocolat. La jeune fille hésita un moment. Elle finit quand même par accepter. Elle l'écouta ensuite parler. Faire quelque chose en particulier ? Elle regarda autour d'elle, perdue dans cette grande ville. Elle pourrait chercher du travail. Quoi que ça pouvait peut être encore attendre. Elle hésita. Enfin de toutes façons ce n'était pas aujourd'hui qu'elle en trouverait. Ou alors ce serait un miracle. Elle soupira en pensant à son argent. Elle ne voulait pas dépendre du soldat. Cependant sans sous et à moins qu'il ne la laisse seule, elle n'avait pas le choix. Il ne voulait pas de ses quelques pièces. Il avait même poussé la gentillesse jusqu'à prendre deux chambres. Elle ne dormirait pas dehors ce soir. Mais demain ? Bah elle ferait avec. Le plus important était la nourriture. Pour le reste, elle pouvait se contenter du minimum. Y avait-il des enfants des rues ici ? Comme chez elle. Peut-être. Si c'était le cas, elle pourrait les contacter. Voir s'il voulaient bien d'elle. Mais elle devait d'abord prendre le temps de connaître la ville. Pas la peine d'aller dans n'importe quelle bande. Elle ne voulait pas non plus avoir de problème avec la police et encore moins avec P.U.R.E. Elle n'appréciait pas les actes de l'organisation, cependant elle tenait à vivre. Avec son don elle ne pouvait rien faire. Ça ne servait à rien d'attirer l'attention.

- je ne sais pas... Peut-être trouver un travail et gagner de sous pour manger. Mais sinon... Je ne connais même pas la ville...

Elle regarda le soldat, attendant sa réaction. Qu'allait-il proposer ?

Une main dans la poche et mâchant son goûter, 7-6 regardait la demoiselle réfléchir, se débattant avec des problèmes qu'il ne soupçonnait même pas.

- je ne sais pas... Peut-être trouver un travail et gagner de sous pour manger. Mais sinon... Je ne connais même pas la ville...

Le soldat ne comprenait plus rien, il la croyait en vacance. Puis il se remémora les évènement, elle était seule, ses vêtement n'étaient pas de première jeunesse, elle avait déclenché le portique avec les armes qu'elle portait, elle avait essayé de lui rembourser le matériel avec ce qui semblait être toute sa fortune et maintenant elle cherchait du travail. Les pièces du puzzle s'emboitaient lentement dans l'esprit de l'agent.  
Il fléchit les jambes pour que leurs yeux se trouvent à la même hauteur. Ce qu'il y vit lui glaça le sang. Pas chez une enfant, tant de peur et de tourments, mais qu'avait-elle donc vécu ? Il y vit cependant une flamme, une volonté farouche, une envie de vivre et de survire peut importe ce qui se mettrait sur sa route tempérant les craintes de 7-6.

- Excuse moi, je te prenait pour une simple gamine. Je pourrais t'aider à trouver un travail grâce à mes contact chez les Triades. Il se passa les mains sur le visage. Mais qu'est-ce que je raconte, livrer une enfant à ses types là fera de moi le pire des monstres.

L'agent se redressa et commença à réfléchir intensément. Au bout de longues minutes perdu dans les abimes de son esprit, l'illumination survint. C'était évident.

- Dis moi, les armes que tu cache tan bien que mal, tu sait t'en servir ?

7-6 reprenaient la parole. Non, elle n'était plus une gamine. Elle avait tout de même seize ans. Ce n'était pas à ignorer. D'autant qu'elle pensait bien faire son âge. Et puis quand bien même elle ferait un an de moins, la vie de rue ne faisait aucun cadeau. Zaina avait plus que tout envie de vivre. Elle était déterminée. Peut-être même prête à tuer pour vivre. Mais ça elle n'en était pas vraiment sure.
Les Triades ? Qu'est-ce que ça pouvait être ? Un gang ?

- C'est quoi les Triades ? Et puis ce serait quoi comme travail ?

Le soldat avait recommencé à réfléchir. À quoi pouvait-il bien penser ? Puis il sembla avoir une idée. Il reprit la parole. L'adolescence haussa les épaules. et se mit à parler tout bas.

- Mes armes ? Je me débrouille.

Elle avait appris sur le tas. Mais elle n'était pas non plus une professionnelle. Elle n'avait jamais cherché à l'être et voulait seulement pouvoir se défendre. Elle n'avait pas non plus peur de devoir les utiliser. Cependant, elle n'était pas une machine. Elle ne tuait pas comme ça d'un coup sur commande.

- pourquoi ?

Ses armes n'étaient donc pas si bien cachée que ça. Comment faire pour mieux les cacher ? Zaina ne trouvait pas la réponse. Elle avait déjà eut des problèmes à l'aéroport à cause de ça. Pas la peine d'en avoir d'autres. Silencieuse, elle attendit la réponse de l'agent.

Avant d'exposer son plan, 7-6 comptait répondre aux question de la demoiselle.

- Les Triades est le nom que prend le crime organisé dans cette partie du monde, c'est une mafia avec un système hiérarchique très important et qui fait commerce de tout ce qui peut générer du profit peut importent la légalité ou la moralité. Je pense que les tâches qu'ils te confierons dans un premier temps seront celles d'un coursier. Cependant il pourront aussi très bien te demander de tuer ou pire.

Il emprunta ses armes à Zaina et les examina scrupuleusement.

- Pas trop mal entretenus, surtout quand on sait dans quelle conditions tu vis. Et ce n'était pas si mal caché que tu semble le croire, je suis juste bon.

Avec un clin d’œil il lui rendit en lui montrant de meilleures façons de les ranger pour que seule une fouille minutieuse puisse les détecter tout en permettant de dégainer en une fraction de seconde.

- Pour un travail, je pourrais te recommander chez P.U.R.E., tes aptitudes seraient grandement appréciées. Mais on verra ça après l'exploration des ruines. Rentrons.

Il sauta place conducteur et ouvrit la portière passager.

Zaina réfléchissait, tout en écoutant 7-6 parler. Elle comprenait à présent ce qu'était les Triades. Du crime organisé. Très peu pour elle. La suite la dissuada encore plus. Coursier c'était pas trop mal. Elle l'avait déjà fait une fois ou deux, dans l'un de ses petits boulots. Pire que la mort ? Qu'est ce qui pouvait être pire que la mort ? La mort est la fin de tout. Elle fait souffrir. Souffrir, la torture. Oui la torture pouvait être pire que la mort. Non elle n'allait pas les rejoindre. Elle sentit quelqu'un sortir ses armes. 7-6 les avait dans les mains. Elle écouta son commentaire. Pourvu qu'il ne remarque pas que les balles étaient moyennement légales. Elle s'était fournie là où elle pouvait. Pas si mal cachée qu'elle le pensait ? Lisait-il dans ses pensées ? Elle lui jeta un coup d'œil suspicieux. Le soldat lui expliquait comme dissimuler ses armes mieux qu'elle le faisait déjà. Pendant que la jeune africaine suivait ses conseils, l'agent reprenait la parole. Aller chez P.U.R.E ? Et puis quoi encore ? Zaina ouvrit la bouche puis elle la referma. Elle avait encore failli se trahir. Que répondre à présent. Dire non la plaçait en potentielle descendante. Comment un humain normal réagirait-il ? Tsss elle réfléchissait vraiment trop. Ça allait finir par devenir douteux.

- Et je ferais quoi chez P.U.R.E ?

Elle laissa la fin de sa question pour elle. La prononcer, avec le ton qu'elle aurait automatiquement employé, l'aurait trahi. Aller chez P.U.R.E signifiait devoir tuer des descendants. Était elle prête à tuer des innocents ? Non jamais elle ne le serait. Pourtant dans sa tête il lui était impossible à présent de refuser la proposition. Un souvenir lui revint en tête. Elle revoyait le mari de son ami la tuer devant tout le village, le sourire aux lèvres. Zaina ne voulait pas devenir comme lui. Ce sourire alors qu'il venait de tuer sa femme et l'enfant à naître. C'était horrible, dégueulasse. Une guérisseuse. Elle aidait les autres avec son don et lui. Lui. Lui. Zaina secoua la tête. Elle ne devait plus y penser. Elle n'était pas comme cet homme. De toute façon elle verrait en fonction de la réponse du soldat.

Elle monta dans la voiture lorsqu'il lui ouvrit la porte. Pouvait-elle vraiment faire confiance à 7-6 ? Elle haussa mentalement les épaules. Elle n'avait qu'à lui cacher son pouvoir. En même temps avec celui qu'elle avait, ce n'était pas très compliqué. Un peu plus loin, alors qu'elle regardait le paysage pour se distraire. Une scène retint son attention. La voiture s'était arrêté à un feu. Rien de spécial jusque-là. Sur les trottoir, un attroupement. Au milieu, l'adolescente distinguaient cinq hommes. Ils lançaient des pierres à une jeune femme en scandant leur slogan, rapidement reprit par le public. "À mort les descendants, à mort les descendants" la jeune femme luttait tant qu'elle pouvait en créant des murs d'eau. Sans résultats. Elle ne faisait que que ralentir les cailloux. Les hommes lançaient de plus en plus fort. Zaina serra les poings au risque de se faire remarquer par son conducteur. Un pouvoir d'eau, tout comme elle. La jeune africaine aurait pu être à la place de l'asiatique. Cette situation était injuste. En quoi créer un mur d'eau la rendait forcément dangereuse ? Zaina se força à se concentrer sur la route. Le feu quittait la couleur rouge. La voiture allait pouvoir repartir. Les conducteurs pressés claxonnaient d'avance. Comment allait réagir le soldat ? Il ne ferait sûrement rien. Il était de P.U.R.E après tout. Zaina continuait de fixer la route, tentant de se boucher mentalement les oreilles pour ne pas entendre les cris de douleur de la jeune femme. Des larmes coulaient sur ses joue et glissaient sur sa peau d'ébène. L'africaine n'avait pu les retenir. Vraiment injuste.

- Et je ferais quoi chez P.U.R.E ?

- Bonne question, je l'ignore, probablement ce qu'il auront besoin que tu fasse pour eux. Mais ne t'inquiète pas, il ne déploient pas les mineurs. Tu sera formée, tes cours porterons sur les talents qu'on attends d'un agent mais tu suivra aussi un cursus scolaire classique, pour éviter d'avoir des agents doués mais idiots et qui ne comprenne t pas le monde qui les entourent. Il y a de nombreux postes différents chez PU.R.E. on parle surtout des équipes d'interventions parce qu'il s'agit des plus visibles. Pour chaque équipe d'intervention il y a au moins une équipe de renseignement, chargée de réunir des information, de les recouper entre elles et de les vérifier. Ils ont aussi besoin d'une équipe technique, qui entretient et améliore leur matériel : leurs armes, leurs combinaisons de protections, les véhicules, etc. Il y a des équipes de recherche, qui essaye de mieux comprendre les descendants et qui cherche à améliorer constamment les matériel et les infrastructures de P.U.R.E. Des équipes de coordinations dans les QG, des chargés de communication et j'en passe, on peut faire à peu près tout chez P.U.R.E.

Son monologue fut interrompu par le brouhaha d'une foule en colère, sur le trottoir au feu où ils étaient arrêtés un groupe d'hommes lapidait une femme, non une descendante qui tentait vainement de se protéger avec une barrière d'eau. 7-6 coupa le contact et descendit. Il marcha jusqu'à la foule et dégaina son Handcanon. Il tira en l'air. Le terrible bruit des cartouches gros calibre stoppa tout le monde et un silence de mort s’abattit sur le carrefour. IL vint se placer devant la jeune femme et s'adressant à la foule, il rugit :

- Dispersez vous bandes de sauvages !

- Mais c'est un monstre, elle doit mourir, rétorqua un de ses assaillants, tu es de P.U.R.E. tu devrais être de notre coté.

- Ce n'est pas a vous de juger de la vie ou de la mort de quelqu'un. Rien ne vous en donne le droit. Je suis bien un agent de P.U.R.E. mais ça ne fait pas de moi un assassin. Mon travail est de protéger ceux qui ne peuvent pas se défendre eux même. Si elle vous avait attaqué ou mis en danger, c'est de votre côté que je me trouverais. Mais là ça vas trop loin, partez avant que je me fâche.

Sa colère et son indignation se voyaient sur son visage. Il détestait ce genre de comportement, malheureusement assez répandu chez ses collègues. Son air menaçant dispersa le début d'émeute. Il se retourna ensuite vers la victime.

- Mademoiselle ? Vous allez bien ? Ils ne vous ont pas blessé ?

Les seules réponses qu'il reçut furent une gifle et le regard plein de haine de la jeune femme. Elle partit sans un mot.
Retournant derrière le volant sous les invectives des autres conducteurs, il redémarra. Il garda le silences plusieurs minutes, vexé de la réaction de la femme. Concentré sur la route ce n'est que lors d'un stop qu'il regarda Zaina. Il fut surpris de la voir pleurer. Totalement déboussolé, il ne savait pas du tout comment réagir. Il dit timidement :

- Zaina ? Ça va ? Qu'est-ce qui t'arrive ?

L'agent répondit à sa question. Zaina allait réagir lorsque les cris de la jeune asiatique, battue, avaient retenu son attention. La voiture redémarra, après que 7-6 fut remonté dedans. il avait dispersé la foule. Fini les cris. Pourtant, Zaïna les entendait toujours. Ils résonnaient dans sa tête. Ce n'était pas juste. Et si cette femme était enceinte ? Et si son enfant était mort, et si, et si. Avec tout les si auxquels elle pensait, c'était l'univers qu'on mettait en bouteille. Le paysage défilait à nouveau. Des bâtiments, presque tous identiques. Un paysage plutôt ennuyeux. Un panneaux stop. La voiture s'arrêta. 7-6 se tourna vers la jeune fille et reprit la parole.

- Vous ne... rien, je vais bien.

Une fois de plus, Zaïna s'était arrêtée juste à temps. « Vous êtes de P.U.R.E, vous ne pouvez pas comprendre ». C'était ce qu'elle avait faillit dire. Une phrase pleine de haine. Une phrase de descendante. Elle espérait vraiment s'être interrompue à temps. La jeune fille sécha ses larme et se concentra sur la route.

- Pourquoi voudraient-ils de moi chez P.U.R.E ? Je n'ai rien de spécial

« À part un don, que je ne dévoilerais pas à un agent de P.U.R.E. Même si ce dernier s'est mis entre d'autre membre de l'organisation et un descendante. Surtout dans un lieu public comme cette ville. » Zaina garda dans sa tête cette partie de la phrase. Elle restait tout de même méfiante. Sans les chercher, l'africaine sentait les points d'eau aux alentours. Que ce soit les égouts ou les flaques d'eau, aucun ne lui échappait. Elle ferma les yeux un moment semblant se reposer. En réalité elle tentait de trouver un moyen pour ne pas se concentrer sur un point d'eau en particulier. Si elle se concentrait trop dessus et que la voiture s'arrêtait à côté ce ne serait pas bon pour elle. Une flaque qui se crée près d'une bouche d'égout, sans raison apparente, ce serait étrange et dénonciateur. Elle devait trouver une solution. Le paysage était trop ennuyeux. La jeune fille ouvrit à nouveaux les yeux. Discuter pourrait aider. Mais quel sujet aborder ? Elle ne voulait pas non plus être indiscrète.

- Ce... C'est comment chez P.U.R.E ?

Tout comme sa précédente question, un moyen de ne pas aborder le passé. Le regard encore triste Zaïna fixait la route. Ne se tournant vers 7-6 qu'en entendant sa voix. Qu'il réponde où non à sa question.