Autre monde : Kurjiru

Description :

Terre désolée et semblant dépourvue de vie, Kurjiru est recouverte d’un brouillard épais et constant. Il est très difficile de s’y repérer car on n’y voit pas à plus de deux mètres. Les villes sont entourées de murs en pierre noire, semblant repousser le brouillard, permettant ainsi, dans leur enceinte, de pouvoir y voir quelque chose. On peut ainsi apercevoir de grandes structures sombres dans lesquelles vivent les habitants de ce monde.


Histoire :

Kurjiru ne fut pas toujours ce monde terne et mort qu’il est aujourd’hui, il fut, à ses débuts, une splendide amalgame de verdure, de fleurs et de rivières. Il ressemblait, pour ainsi dire, à un pays de rêve, à un paradis. Les villes de pierre noire s’élevaient, provoquant un contraste avec le ciel bleu. Ce n’était pas une lubie des habitants de construire leurs cités ainsi, c’étaient juste les seules pierres que l’on pouvait trouver sur ce monde. Mais cela ne gâchait pas le paysage pour autant.
Une naissance allait bouleverser tout cet univers.

Un enfant, qui en grandissant allait causer le changement de la face du monde, venait de voir le jour, une petite fille aux cheveux châtains. Lorsqu’elle atteignit l’âge de 17 ans, les hommes commencèrent à s’intéresser à elle, à son grand malheur. L’un d’eux, un puissant mage, lui portait un intérêt tout particulier. Elle, portait plutôt son attention sur un jeune homme de son âge, duquel elle tomba amoureuse. Cela ne plut pas vraiment au mage qui tenta par tous les moyens de les séparer. N’obtenant aucun résultat, il se décida à appliquer une méthode quelque peu plus radicale : exterminer la source du problème. Il fit donc tuer l’amoureux de la jeune fille sans le moindre remord. Elle lui appartenait, il ne la laisserait à personne d’autre. Cependant, l’irréparable était déjà arrivé et la jeune femme était maintenant enceinte d’un petit garçon qui verrait le jour environ six mois plus tard. Le mage ne put le remarquer car la jeune femme prit la fuite et se cacha dans un coin isolé pour enfin être tranquille, sans cet homme qui la poursuivait tout le temps. Elle put ainsi élever son enfant pendant un peu plus d’une dizaine d’années.

Cependant, l’homme n’avait cessé de la chercher à travers le monde, refusant d’abandonner celle qu’il considérait comme l’amour de sa vie. Il parvint, un jour, à retrouver les deux fugitifs et quelle ne fut pas sa colère de constater l’existence du gamin. Il saisit la femme à la gorge, sa rage lui faisant resserrer progressivement la prise, tuant à petit feu la jeune mère et maudissant l’enfant qui lui avait ravi celle qu’il aimait. Et qu’il était en train de tuer. En sentant le corps sans vie de la jeune femme, il comprit son geste et son pouvoir s’échappa de lui. Tous les corps vivants, hormis les habitants du monde, virent leur vie s’envoler. Un lourd brouillard fit son apparition, comme s’il tentait de cacher l’ampleur du désastre. Le mage mourut, mais ses derniers mots furent destinés à maudire à nouveau l’enfant, le condamnant à ne jamais vieillir, forcé à voir toutes les personnes à qui il s’attacherait dépérir.

Le jeune garçon passa deux ans de sa vie ainsi, sans mère et sans attaches, avant que le portail ne s’ouvre. En plein milieu d’une ville, non loin de là où habitait l’enfant, sur la place publique, une zone d’ombre s’était ouverte. Ne comprenant pas ce que c’était et ne voulant pas risquer leur vie en le traversant, les Kurjiriens déclarèrent que c’était au garçon d’aller voir. Après tout, il était la cause de l’apparence de leur monde ! Se disant que ça enlèverait peut être son maléfice, le petit avait accepté et passé le portail…