[-16] Qui sème le vent...

J'approchais de l'homme, convaincue qu'il n'allait pas me tirer dessus avec son arme. Il n'avait aucun intérêt à le faire après tout. Et je voulais voir cette arme de plus près ! J'observais l'arme en écoutant ses paroles avec attention. Apparemment, le combat était momentanément suspendu. Je me redressais, souriante, sans montrer aucune peur qu'il soit un agent de PURE.

- Premièrement, je ne me cache pas et je sais bien que je suis grillée. Descendants, c'est comme ça qu'on nous appelle ? Je savais que je n'étais pas la seule à avoir des pouvoirs, mais de là à ce qu'on nous donne un nom... Je m'appelle Syla, et toi ?

Je marquais un temps d'arrêt avant de continuer.

- Quant à mon pouvoir...

Je tendis la main, faisant apparaître le même beretta que l'homme, puis le Mauther Cthugha, un couteau banal, puis mon épée noire, faisant à chaque fois disparaître l'arme précédente.

- Voilà ! Content ?

Dimitri regardai les armes apparaître et disparaître des mains de Syla, comme si c'était un cadeau de noël, un grand sourire s'affichait sur le visage de Dimitri. Il s'approcha de Syla des étoiles dans les yeux.
Jusqu’à maintenant il avait exterminer les descendants sous la doctrine de P.U.R.E, à présent qu'il était libre, il pouvait avoir une liberté de jugement par rapport au descendant qu'il rencontrait, il se dit en son fort interieur qui s'y il avait abattu cette descendante, il s'en serrai voulu le restant de son existence.

-C'est.... C'est... Le meilleur pouvoir du monde! Est tu peux faire apparaître n'importe quelle arme?
C'est trop trop biiiieen!
Et c'est quoi cette épée? beaucoup trop classe!
Tu peux en faire combien d'autre comme ça?
Je sais que je me répète mais, c'est le BEST POUVOIR EVER!!!!

Il se reprit un instant.

-Ah, euh, oui c'est vrai, je m'appelle Dimitri, et puisque tu demande.

Il se téléporta derrière elle, lui tapotant sur l'épaule, en lui présentant le Mauser de l'autre main avec un grand sourire.

Je me frottais l'arrière du crâne, assez surprise de l'engouement de cet homme pour mon pouvoir. D'habitude, les gens partaient surtout en courant en voyant ça. Ce qui était souvent assez drôle d'ailleurs, mais là n'est pas le sujet. J'étais assez gênée, manque d'habitude.

- A ce point là... ? Je peux faire apparaître n'importe quelle arme que j'ai déjà vue... Tant qu'elle tient dans les mains d'un être humain évidemment. Et cette épée, c'est... un souvenir d'un cadeau d'un ami on va dire... Et euh...

J'étais perdue par tant de motivation... Et le voir disparaître comme ça ne m'aida pas beaucoup à comprendre ce qu'il se passait. Je sursautais, me retournant brusquement en sentant sa main tapoter mon épaule pour signaler sa présence. Invisibilité ? Non, bien trop rapide. Téléportation ? Hm... Je pris une inspiration, remettant mes pensées bien en place.

- Ne refais plus jamais ça !

Je fis une petite moue, à la fois stressée et apeurée par sa téléportation impromptue.

La vue de Syla surprise par le pouvoir de Dimitri lui fit échapper un petit rire, il s’éloigna d'un pas avant de lui répondre.

-Desolé. Mais t'inquiete pas si je t'en voulais, tu aurais vu mon pouvoir bien avant, c'était juste pour... comment dire... faire les présentations. Bon, si tu l'a pas deviné mon pouvoir c'est la téléportation
Et pour ce qui est de ton pouvoir.
Comment dire... Nan, c'est pas si puissant que ça, j'ai déjà vu des descendants manipuler les flammes, ou même le cristal; mais je trouve juste que c'est un pouvoir magnifique...
Puisque tu as parle, pour la petite histoire le Mauser, est aussi un souvenir d'un ami...

Il marqua une pause, en repensant à Klaus, il se ressaisit rapidement, regardant son portable, il était encore tôt, le jour s'était levé, et la brume du matin s'était dissipé. Il ramassa son manteau et s'adressa à Syla.

-Bon, je sais pas toi, mais moi ça m'a donné faim de ce battre aux aurores.
Tu veux qu'on aille manger quelque part?


Il rangea le Mauser dans son holster, et remit son manteau en entendant la réponse de Syla.

C'était donc bien la téléportation. Assez classe comme pouvoir, c'était sûr. Mais il m'avait surtout fait peur ! Et en plus il s'était moqué de ma réaction... Je fis une moue boudeuse qui ne resta pas bien longtemps. Il trouvait mon pouvoir magnifique ? Il était bien le seul. A part moi bien sûr. Alrick, lui, semblait plus avoir peur que je l'utilise et que ça me mette en danger. Je soupirais légèrement. Je l'aimais bien ce petit Dimitri, il me semblait bien sympathique. Son arme était aussi un souvenir ? Au moins, il avait la chance de l'avoir encore... Moi je ne pouvais que la faire apparaître, sinon elle n'existait plus... Mais dans moin cœur elle existerait toujours.

- J'avoue que ça donne faim ! J'veux bien, mais c'est toi qui invites ! Parce que tu t'es moqué de mon sursaut !

Dimitri lâcha un petit rire suite au mots de Syla, bien qu'il était déjà venu quelques fois aux état unis, il n’était jamais aller dans cette ville en particulier, et vu le séjour qu'il y avait fait le seul point de restauration qu'il connaissait était une pizzeria non loin du parc.

-Hmm, Ok, je paye, par contre j’espère que tu connais un endroit sympa, tu vois je suis dans cette ville, surtout ce parc depuis une semaine pour... pour des raisons personnelles. Donc je sais pas vraiment où on peut manger, donc je te laisse choisir.
Apres toi.

Il lui fit signe d'ouvrir la marche, se plaçant à ses cotés.
A vrai dire, Dimitri avait économisé pas mal d'argent, il fallait dire que P.U.R.E, en plus de le payer, défrayait souvent les trajets et les séjours dans les pays étrangers, cela ne lui posait pas vraiment de problème de payer un resto de temps en temps, surtout à une personne comme Syla.

Je m'étirais tranquillement, grimaçant légèrement en tirant sur mon côté, celui où Dimitri m'avait frappée plus tôt. Ça allait me faire mal un moment ça, je le sentais bien. Je hochais la tête à ses paroles, prenant un chemin un peu au hasard. En fait, je réfléchissais à l'endroit où j'allais le guider. Il y avait beaucoup de restaurants éparpillés dans la ville, mais c'était dur de se diriger vers l'un ou l'autre sans savoir ce qu'aimait ou non manger mon acolyte. Je me souvins alors d'une rue dans laquelle je passais quand j'étais plus jeune. Il y avait plusieurs restaurants à cet endroit là, je pouvais aller ici. Je pris donc cette direction en regardant Dimitri qui marchait à mes côtés.

- Italien ? Chinois ? Japonais ? Couscous ? Tu préfères quoi ?

Je continuais ma route en attendant sa réponse, joyeuse. Il semblerait que j'avais trouver un type avec qui j'arrivais à m'entendre, autre qu'Alrick.

Syla lui avait proposé plusieurs type de restaurant, il n'avait aucune envie de manger italien après cette semaine passer en mode clochard à se nourrir de pizza, il opta plus pour un japonais ça faisait un moment qu'il n'avait pas manger un bon bol de ramen, depuis qu'il était allez au Japon en fait, ce simple souvenir lui donnait l'eau à la bouche.

-Va pour le jap dans ce cas.

Alors qu'il marchait au coté de Syla, il lui demanda.

-Et sinon, tu fais quoi dans la vie, à part de battre dans les parcs contre des inconnus, bien sur?

Il était rare que Dimitri sympathise avec des gens, et c’était la première fois qu'il interagissait avec une descendante, sans essayer de la tuer, ou de la torturer, bien entendu. Il se rendit compte qu'il n'avait jamais vraiment été confronté au descendant avant d’être engagé par P.U.R.E, en effet, c'était la bas que son pouvoir s'était éveiller et il avait jusqu’à lors massacrer des descendants, certes pour le plaisir, mais surtout de manière contrainte, il se sentait nostalgique de l'époque où il pouvait décider de qui il tuait, c'était un peu comme un retour au source, mais en mieux.
Dimitri avançait donc le sourire aux lèvres à coté de Syla.

Japonais ? Ça m'allait aussi ! J'adorais les sushis, c'était quelque chose que je trouvais tellement boooon ! J'étais presque en train d'en baver. Et en plus, vu que j'avais pas des masses de sous, j'allais jamais au resto. Mes derniers passages au resto dataient d'il y a au moins trois ans, quand mes géniteurs essayaient de nous faire passer pour une famille normale, ou quand Alrick m'invitait au resto, ce qui n'arrivait pas si souvent que ça non plus. Donc j'étais en manque de sushis !

- Okay !

J'écoutais ensuite sa question, penchant la tête sur le côté. Ce que je faisais dans la vie ? Je n'étais pas sûre que « chercher du travail parce que j'ai buté mes géniteurs donc ils peuvent plus me faire vivre » soit une réponse acceptable pour un citoyen lambda. Quoi qu'il ne semblait pas être si lambda que ça, soyons honnête.

- Je cherche du boulot. J'étais en chemin pour un entretien d'ailleurs quand tu m'es rentré dedans. J'crois que je suis un peu en retard.

J'éclatais de rire. Ça oui, j'étais clairement en retard !
On arriva dans la rue avec les restaurants et je me dirigeais vers le japonais.

Dimitri se senti d'abord un peu désolé pour Syla, mais les éclats de rire de la femme lui firent comprendre que finalement cela l'arrangeait bien de ne pas être aller à son entretien. Il aurait bien voulu l'aider mais il était plutôt mal placé pour ça vu qu'il venais d’être renvoyé.

-Alors déjà, TU m'ai rentrer dedans, et tu m'a aussi fait rater mon vol, mais bon pas grave, il devrait y en avoir un autre ce soir.
D'ailleurs, faudrait peut être que je me trouve un job moi aussi.

Dimitri soupira à cette idée, il était au chômage alors il toucherai de la tune, mais cela n'allait pas y être éternellement, surtout que maintenant il voyagerait à ses frais, mais pour l'heure il n'avait pas envie de rentrer tout de suite, de toute manière il avait déjà louper son vol.
Lorsqu'il arrivèrent devant le restaurant, Dimitri emboîta le pas et entra en premier, le restaurant se présentait comme un long bar à sushi avec quelques table pour les repas plus important; il n'y avait aucun client dans le restaurant, surement du au fait qu'il était encore tôt et que la plupart des gens était au travail.
Il s'installa au bar et commanda un bol de ramen, il se tourna vers Syla.

-Vas y, commande ce que tu veux.

Je m'étirais à nouveau, ayant déjà un peu moins mal, et lui emboitais le pas.

- Même pas vrai, c'est toi qui m'es rentré dedans !

Je fis la moue, boudeuse, en croisant les bras. C'est vrai quoi ! J'avais rien fait moi !

- Désolée pour ton vol par contre...

Je baissais la tête, gênée, même s'il disait que ce n'était pas grave. Je m'asseyais à ses côtés, observant avec attention ce que je pourrai prendre. Oulà, me laisser commander ce que je voulais n'était pas du tout une bonne idée, j'avais un très bon estomac et surtout, un très bon appétit ! Un grand sourire aux lèvres, je commandais une douzaine de sushis, le même nombre de makis, des temakis, des sashimis, du riz, et un bol de ramens. J'avais très faim ! Et c'était même pas moi qui payais en plus, que du bonheur !

Dimitri regardait Syla commander une large quantité de nourriture, il la regarda avant que rigoler légèrement, au moins il n’était pas le seul à être affamé. Il engloutie les nouilles ainsi que la garniture en un éclair, buvant le bouillon en portant le bol à sa bouche, même si il préférait largement le sucré, les ramens était un plat dont il pouvait se nourrir sans fin.

-Hmmf... T’inquiète je te dis, y a un autre se soir vol ce soir.

Il finit son bouillon, puis commanda un second bol.

-En plus, ça fait des mois que je suis pas rentrer chez moi, alors je peux bien attendre quelques heures de plus.

Dimitri avait remarqué qu'elle semblait gênée par le fait de l'avoir mis en retard, ce qui était le cadet de ces soucis, il ne voulait pas qu'elle se mine à cause d'un truc aussi peu important. Il ne mentait pas pour autant, il avait l'habitude de rester un peu plus longtemps dans certains pays où il était envoyer, par conséquent il était rare qu'il rentre chez lui pendant de longue période.

Je regardais mes plats arriver en salivant d'avance. Une fois tout ça posé devant moi, je commançais à manger avec grand appétit, commençant par les sashimis. Je l'écoutais patiemment, trempant mes sushis dans la sauce soja. Je ne répondais pas, continuant à manger, gardant le silence. En fait, j'étais un peu triste. J'avais l'habitude de m'engueuler avec tout le monde, de me battre, qu'on ait envie de me tuer, mais c'était la première que j'arrivais à m'entendre avec quelqu'un malgré ces légers petits détails et j'étais triste qu'il parte si tôt. J'allais retrouver ma solitude. Evidemment que je savais qu'Alrick était là, mais c'était pas pareil, je pouvais pas vivre avec seulement Alrick qui me supporte... Je lâchais un petit soupir avant de lui répondre enfin.

- Je vois...

Je recommançais à manger, sans rien ajouter d'autre.

Dimitri était en train de s'enfiler copieusement son deuxième bol de ramen, la réaction de Syla, le mit quelque peu mal à l'aise, il pensait qu'elle se foutait royalement de se qu'il disait, en même temps, il était plus doué pour les interrogatoires, ou les menaces de mort que pour compter fleurette avec des descendants.
Il se gratta l’arrière de la tête un peu gêner.

-Désolé, je suis pas très fort pour parler banalité.
Je me demandait, elle vient d'ou ton épée noir, même si t'es une descendante ce genre d'arme est pas vraiment commune non plus.

Il était déjà plus doué pour parler armement, il se sentait soulagé d'avoir changer de sujet, il manger plus lentement ses ramens, fixant son bol, attendant une réponse de Syla.

J'arrêtais mon maki juste devant ma bouche, l'observant un moment. Pour parler banalité ? J'avais l'impression qu'il avait un peu mal interprêté ma réaction, ce qui pouvait se comprendre. J'avais toujours eu du mal à montrer mes émotions, et en même temps, je n'essayais pas. Je préférais garder tout ça dans ma tête, bien à l'abri.

- C'est pas ça...

Je baissais la tête vers ma main, visualisant sans la faire apparaître, mon épée noire. Cette épée noire qui m'étais si chère, vestige de notre amitié à Alrick et moi. A mes yeux, on s'était séparés trop longtemps et, juste après qu'il soit parti, je m'étais retrouvée seule et perdue, livrée à moi même et surtout, livrée à mes parents...

- C'est un ami très proche qui m'avait donné l'originale lorsque nous nous étions séparés il y a trois ans... Malheureusement, l'originale a été détruite...

Je serrais légèrement le poing, recommençant à m'énerver à ce souvenir. J'engloutis mon maki et plantais mes baguettes dans le suivant, d'un geste brusque qui montrait assez bien mon humeur.

Dimitri avait arrêté de manger, regardant dans son bol, il écoutait avec attention l'histoire de Syla, il posa presque instinctivement la main sur son Mauser se disant que finalement, il ne pourrait peut être plus le rendre à Klaus, c’était peut être là le seul point négatif de sa démission. Il comprenait parfaitement ce que pouvait ressentir Syla, vu ses mouvements elle semblait énerver par cette histoire, si quelqu'un venait à détruire le souvenir de son ami, il lui ferrait souffrir pendant un mois entier sans se lasser.
Il se tourna vers la descendante.

-Je ne sais pas qui l'a brisée mais j’espère que tu lui à fait payer ça...
Mais du dit que tu "étais" séparée de ton amis, ça signifie que vous vous êtes retrouvé? Si c'est le cas alors, c'est une bonne chose, perso, je ne pense pas que j'aurais cette chance avec le propriétaire originaire du Mauser Cthugha.

Il prit plusieurs gorgé de bouillon, avant de se rabattre sur l’œuf qu'il avait gardé de coté.

J'observais mon maki, un peu réduit en miettes par mon énervement, réfléchissant à ses paroles. Lui faire payer ? Pas assez à son goût. Pour tout ce qu'avaient fait ses géniteurs, elle aurait dû les faire souffrir bien plus que ça. Mais elle savait qu'ils ne feraient plus de mal à personne à présent.

- Ils sont morts. Pour tout ce qu'ils ont fait.

Je ne savais pas trop quoi répondre. J'étais un peu triste pour lui, je ne sais pas vraiment comment j'aurais réagi si je n'avais pas retrouvé Alrick, mais je me doutais de ce que ressentait Dimitri.

- Je suis désolée pour toi...

Je pris un maki, silencieuse, ne sachant pas vraiment quoi ajouter. Je ne voulais pas dire des choses inutiles qui auraient pu le vexer ou le blesser.

Dimitri finissait tranquillement son bol, il était plus ou moins clair que les personnes qui avait détruit l'épée de Syla était à l'origine de plus de ses problèmes, il se disait dans son fort intérieur que même si c’était la revanche de Syla, il aurait bien aimer connaitre ses personnes et leur briser chaque os même le plus petit de leur corps. Cette simple pensé fit apparaître un regard charger de haine ainsi qu'un sourire sadique sur le visage de Dimitri, cette expression disparu rapidement au profit d'une légère moue.
Pour Dimitri, il était parfaitement clair que Syla avait tué ces personnes, bien qu'il souhaitait en avoir le cœur net, il n'allait pas demander ça dans un lieu comme celui ci.

-Je serais honoré de connaitre plus de détail mes ce n'est ni le moment, ni l'endroit.

Il finit son bol en silence, rassasié, il attendait que Syla termine son repas.

Je venais de mettre mon maki en bouche quand j'entendis ses paroles. Je tournais la tête vers lui, surprise. Personne ne s'était jamais intéressé à mon passé... Enfin... Je ne pouvais pas vraiment dire qu'Alrick puisse s'intéresser à mon passé vu qu'il en connaissait déjà tous les détails et en faisait partie. Pour Alrick, c'était différent. Il avait cette place très importante dans mon cœur et ne la perdrait jamais. Enfin je l'espérais. Mais que quelqu'un d'autre s'intéresse à moi était assez déroutant...

- Vraiment... ?

Je baissais mon nez vers ma nourriture, finissant rapidement mon repas. Mon cerveau me disait que je n'avais plus faim, mais mon estomac semblait dire l'inverse, donc j'écoutais mon cerveau et engloutissais rapidement tout ça pour que Dimitri n'attende pas. Je ne comprenais pas trop pourquoi il s'intéressait autant à moi, ni pourquoi je lui disais tout ça, mais bon, tant pis. Il ne semblait pas méchant, donc tout allait bien. Enfin, par pas méchant, je voulais surtout dire pas néfaste pour moi. Qu'il soit méchant ou non, je m'en foutais royalement. Après tout, on ne pouvait pas vraiment dire que j'étais gentille moi !

- Vraiment... ?

-Ouais.

Dimitri attendit que Syla est fini de manger, il paya l'addition et tout deux sortir du restaurant, il était dans la rue depuis quelques minutes seulement qu'un bruit tonitruant ce si entendre, au même moment un éclair fendit le ciel, le ciel devait s’être assombri le temps du repas, quelques gouttes tombèrent puis se transformèrent en véritable déluge, Dimitri avait entendu que c’était monnaie courante aux états unis, on lui avait dit que soit il ne s'agissait que de courte averse, soit de pluie durant plusieurs jours.
Au tour d'eux, les passants couraient avec ce qu"ils avaient pour ce protéger de la pluie retournant tous à leur travail.
Dimitri lâcha un grand soupire, il était déjà trempé même si cela ne le dérangeait pas vraiment, il avait déjà vécu pire, il s'adressa à Syla.

-Uuuuuhm... Bon et bah au moins on peut discuter tranquille.

Les rues avaient était déserte par toute forme d'humains, il n'était que tout les deux, à l’exception près de passant courant se mettre à l'abri.

Je sortis à sa suite, tranquillement. J'avais bien mangé et c'était rare que je mange des choses aussi bonnes ! J'en avais bien profité et c'était bien comme ça. Je n'avais rien dit depuis qu'il avait répondu à ma question, pensive. Je ne savais pas pourquoi il s'intéressait à moi, c'était un peu bizarre, mais bon.
Je levais la tête vers le ciel en sentant une goutte tomber sur mon nez. Il allait encore pleuvoir... Et j'allais encore être trempée... Ce qui ne manqua pas. Voilà, s'il y avait bien un truc chiant avec ma tenue, c'était que, quand il pleuvait, ben je tombais malade. Je soupirais, ma mèche tombant devant mes yeux, trempée. Je devais avoir l'air fine avec mes cheveux plaqués sur le crâne, mais le pire c'était même pas ça. Encore, là, ça allait vu que tout le monde courait pour rentrer chez eux, mais d'habitude, y'avait toujours un con pour me siffler ou me faire une remarque à cause de ma tenue qui laissait encore plus apparaître mes formes que lorsqu'elle était sèche. Heureusement, Dimitri ne semblait pas trop s'intéresser à ça.
Je décalais mes cheveux de mon visage, m'adossant à un mur.

- Je ne sais pas trop quoi dire... Tu voulais des détails sur quoi... ?

Syla s'était adossé à un mur, surement pour rester le plus possible au sec, ce qui était déjà trop tard techniquement, Dimitri était face à elle sous la pluie battante, tous deux était déjà trempé alors un peu plus ou peu moins ça ne dérangeait pas Dimitri plus que ça, ces cheveux lui tombait devant les yeux, il les plaqua à l’arrière pour avoir une vision dégagée.
Dimitri observa Syla pendant un court moment en silence, disons que la pluie mettait en plus valeur en valeur certains de ces attributs, Dimitri tentait d'en faire abstraction vu que cela avait vexer Syla un peu plus tôt.

-On devrait bouger, on est déjà trempé alors autant ce trouver un quoi à l'abri, m'enfin c'est comme tu veux.
Ce que je voulais savoir plus en détail, c'est... de savoir, si c'est toi qui les à buter, et qui c'était?
Il avaient l'air d’être à l'origine de problème autre que la destruction de ton épée.

Dimitri se gratta la tête en signe d’hésitation avant de reprendre.

-Enfin je comprend que tu veuille pas forcement te confier à un inconnu, donc... Arh... Comment dire j'aime pas raconter ma vie, comme ça, mais si tu veux... je peux faire un effort.

Dimitri entendait des réponses de Syla les mains dans les poches de son manteau.

Je tendis la main devant moi, regardant la pluie tomber dessus, pensive. Se mettre à l'abri ? Au point où on en était, ça ne servirait plus à rien. Je regroupais mes cheveux et les plaçais sur mon épaule droite, les essorrant légèrement, même s'ils étaient à nouveau trempés la seconde d'après.

- Mes géniteurs, qui sont la cause de la mort de ma petite sœur. Tout ça parce qu'ils étaient que des cons de « descendants » comme tu dis et qu'ils ont préféré se cacher que de sauver ma sœur.

Je fis apparaître mon épée dans ma main, l'observant en silence un moment avant de reprendre.

- C'est mon connard de père qui a détruit l'épée. C'est cette épée qui les a tués. Sans état d'âme. Même si ça ne pourra jamais faire revenir ma sœur...

Je baissais la tête, sans rien ajouter. J'étais à la fois triste et énervée de me souvenir de ces moments de mon passé et mon poing s'était resserré autour de la garde de mon arme.

Apres les explications de Syla, Dimitri s'approcha d'elle, puis s'adossa au mur à coté d'elle, il regardait les gouttes de pluie perler sur l'épée noire, il posa une main sur son épaule, puis se tourna vers elle.

-je vais pas te mentir, je veux dire... je comprend ce que tout à pu ressentir car j'ai vu des gens dans la même situation mais sinon je ne comprend pas plus que ça, tes parents étaient des lâches c'est tout ce que je retient... Par contre, je suis sur d'une chose... t'as fait ce qu'il fallait.

Il se mit à regarder au sol, puis regarda de nouveau Syla avant de reprendre.

-Faudrait qu'on trouve un endroit plus à l'abri qu'ici, sinon tu vas finir par choper un truc.

Dimitri n'était pas très soucieux de sa propre santé, il ne tombait pas souvent malade, cela était surement dut au multiple opérations qu'il avait subis par le passé, ses anticorps avait dut s'adapter à faire face à divers corps étranger.

J'étais étonnée. Pas par Dimitri, quoi que si, mais pour le moment, c'était plus moi qui m'étonnais moi-même. J'étais en train de pleurer. Pas à chaudes larmes non plus, mais quelques gouttes s'échappaient de mes yeux. En relevant la tête lorsqu'il posa sa main sur mon épa ule, j'étais heureuse qu'il pleuve. Au moins, il avait moins de chances de remarquer que j'étais en train de pleurer vu que mon visage était déjà trempé. Je ne comprenais pas pourquoi je pleurais, c'était bien la première fois que ça m'arrivait. A croire que je tenais plus à ma sœur que ce que je pouvais penser...

- Si tu le dis...

Je lâchais un petit soupir, passant ma main sur le plat de la lame de mon arme, enlevant l'eau qui ruisselait dessus avant de la faire disparaître. Elle était si chère à mon cœur cette épée... Je hochais la tête à l'attention de Dimitri en souriant.

- Ok ! Suis-moi. Même si je vais déjà tomber malade, donc au point où j'en suis, rester dehors plus longtemps n'y changera pas grand chose !

Je lâchais un petit rire en recommençant à marcher, cherchant des yeux un endroit où nous pourrions nous abriter. J'aperçus une sorte de préau couvert et me réfugiais dessous. Une fois à l'abri, je secouais mes cheveux pour les essorer, un peu comme un chat, avant de les remettre en place, les brossant avec mes doigts.

- Si on attend que ça s'arrête, on risque d'en avoir pour un moment...