[-16] Qui sème le vent...

L'attitude de Dimitri était assez comique. Il me remerciait, mais on voyait bien qu'il ne serait pas allé jusqu'à se mettre à genoux. Et il avait bien raison ! La personne qui réussirait à me mettre à genoux, surtout de façon volontaire et consentie de ma part, n'avait pas encore vu le jour ! Donc je le comprenais ! Mais ça restait fun. Très fun. On aurait presque pu croire que je lui avais sauvé la vie, même si ce n'était que son sommeil et peut-être sa santé que j'avais sauvés.

Il me proposa de m'accompagner faire les courses et j'avoue que ça m'arrangeait. Pour être honnête, j'avais beau l'apprécier, je ne le connaissais pas vraiment et laisser un incconu seul chez moi, c'était pas trop mon délire. Autant dire que je préférais qu'il vienne avec moi !

- Okay !

Je regardais mes habits assez légers, soupirant, avant de hausser les épaules. J'allais encore être trempée, mais j'avais sérieusement la flemme de me changer. Je venais de le faire, j'allais pas le faire cinquante fois aujourd'hui. Je partis donc chercher une veste à mettre par dessus et revins avec un parapluie. Oui, il allait sérieusement être utile étant donné que ma veste ne se fermait pas et que je n'en trouvais pas d'autres. Et que Dimitri n'avait plus d'affaires de rechange après celles-là aussi. Je remis mes bottes et ouvris la porte à Dimitri.

- Allons-y.

Je fermais la porte avant de descendre, ouvrant le parapluie une fois dehors. Le magasin n'était pas très loin, mais vu le déluge, même avec le parapluie, nous allions être trempés. Enfin bon, mon estomac n'allait pas tenir sans manger de toute façon. Lorsque nous arrivâmes devant le magasin, je fermais le parapluie et entrais, suivie par Dimitri. Rapidement, je fis quelques courses et passais à la caisse pour payer tout ça. Ça ne me revint pas cher étant donné que j'avais acheté que de quoi tenir quelques jours pour deux, au cas où Dimitri ne puisse toujours pas repartir. Je pris les sacs et me dirigeais vers la sortie du magasin, tendant le parapluie à Dimitri en souriant.

- Tu pourras tenir le parapluie ? Je ne peux pas tout porter.

Dimitri saisit le parapluie, et sortie du magasin avant de le déployer, Syla le rejoignit dessous, il avait faim lui aussi, sans être un ventre pour autant voir toute cette nourriture sous son nez lui avait ouvert l’appétit, d'autant qu'il commençait à être tard, enfin vous le temps il était impossible d'en juger d'un simple coup d’œil.
Ils commençaient à s’éloigner du magasin, retournant chez Syla, quand deux hommes en costard firent barrage à Dimitri; l'un était plus grand que l'autre de pas grand chose mais quand même, il avait les cheveux court, l'autre un peu plus petit faisait environ la taille de Dimitri, lui par contre était chauve.
L'un deux interpella l'ex agent.

-Agent Dimitri Dervich? Avant toutes choses n'essayer pas de nous mentir nous savons qui vous êtes, essayez juste d’être coopératif et tout ce passera bien.

-Mouais c'est moi sauf que je suis plus agent; vous me voulez quoi?

Celui qui n'avait pas pris la parole, se tourna vers son collègue d'un ton ironique.

-Tu vois j't'avais dit qu'il était con, euh "vous m'voulez quoi?"

Il se retourna Dimitri prenant une voix de débile.

-Bah j'sais pas, réfléchis deux seconde, mongole, ta trahison, ça te dis rien? Tu croyais quand même pas que P.U.R.E allait de laisser vivre tranquillou après ça?

Dimitri fixait le plus grand dans les yeux, il avait le regard d'un homme prêt au combat, l'autre se rapprocha de Syla les yeux rivés sur sa poitrine, passant à coté de Dimitri, bien que l'agent ne lui adressa pas un regard, il continua s'adresser à lui.

-Dis donc Mr.Dervich je vois qu'on perd pas de temps, on vient de trahir P.U.R.E, et voila qu'on s'envoie en l'air avec une bonasse au U.S. Intéressant...

Il s'adressa en suite à Syla.

-Alors ma jolie, ça te dirait d'aller boire un vers après que ce petit PD de traître soit crever?

Sur ces mots Dimitri se retourna vers Syla.

-Fait lui ce que tu veux mais laisse moi le finir!

Dimitri lâcha le parapluie se téléporta derrière le chauve, exécutant une balayette, l'agent s’écrasa au sol à la merci de Syla, le plus grand sortie son pistolet, Dimitri se téléporta de nouveau en dégainant son épée face à lui son épée en garde sur le canon pour que son opposant ne puisse pas tirer ni sur lui ni sur Syla, avant que l'agent puisse se repositionner, Dimitri se téléporta de nouveau sur son flanc cette fois ci, abattant son épée sur le bras qui tenait l'arme.
L'agent lâcha un cri de douleur alors que sa main, qui tenait toujours le pistolet, tomba au sol, Dimitri l’enchaîna avec un coup de pommeau dans la mâchoire, l'agent fut projeter au sol en crachant quelques unes de ces dents, prit de panique il rampait au sol tentant de ce relever, l'ex agent l’écrasa au sol d'un coup de pied, avant de lui sectionner les tendons de la jambe droite d'un coup d'épée, il agonisait, Dimitri le contourna, puis accroupie face à lui plantant son épée dans l'épaule du bras auquel il restait une main.
Dimitri le regardant d'un regard dominateur, un grand sourire sadique ficher sur son visage, s'adressa à lui.

-Ecoute moi bien sale faible,tu vois mon cœur balance, à ton avis, je te laisse rentrer au Q.G avec un message qui dit que tous ceux qu'ils m'enverrait finiront dans un état pire que le tien, ou bien ils sont assez intelligent pour deviner ça tout seuls quand il vont retrouver vos cadavres, après que j'ai finit de m'amuser avec vous?

-Pitié...

Dimitri se releva puis brisa les cervicales de l'agent d'un coup de pied.

-Hmmm, mauvaise réponse.

Il se tourna vers Syla pour voir comment les choses se passait de son coté.

L'un des sacs dans mes bras, l'autre pendant à mon coude, je rejoignis Dimitri sous le parapluie. On allait enfin pouvoir rentrer chez moi et c'était plutôt cool. J'avais beau adorer la pluie, une averse telle que celle-là était rarement bonne pour la santé et j'allais surtout avoir toutes mes courses trempées !

Pourtant, deux hommes se mirent sur le passage, voulant nous empêcher de passer. J'avais directement pris mes sacs à bout de bras, histoire de pouvoir les poser rapidement en cas de besoin, observant la situation avec attention. Pour une fois, avant de foncer dans le tas, je voulais comprendre. Les paroles du plus grand me firent réfléchir. Il l'avait appelé « agent », ce qui voulait probablement dire qu'ils venaient de l'ancienne organisation de Dimitri. Or Dimitri ne semblait pas avoir les meilleurs rapports du monde avec cette dernière, donc ça ne sentait pas très bon. Enfin en tout cas, je doutais que ces deux hommes veuillent du bien à Dimitri, ce que confirma gentiment et rapidement le plus petit des deux.

Je ne doutais pas une seconde de l'issue de cette rencontre. Vu le caractère de Dimitri, il n'allait pas se laisser faire et les deux hommes finiraient probablement morts, ou en très mauvais état. J'avais presque envie de le laisser s'amuser, se battre semblait lui faire tant plaisir. Enfin c'était ce que j'avais constaté plus tôt dans la journée. Presque. Ce furent les paroles de l'un des hommes qui firent pencher la balance en leur défaveur. Avant même que Dimitri ne parle, je m'étais légèrement éloignée pour mettre mes sacs de courses à l'abri de la pluie sous le parvis d'une maison. Quand je me retournai, l'homme était à terre. Je m'approchais en souriant avant de lui tendre la main pour l'aider à se relever.

- Vous avez besoin d'aide ?

Il saisit ma main, ne comprenant même pas le danger que c'était pour lui de me toucher, de me faire confiance. Après la façon dont il m'avait parlé, il n'avait aucun espoir de survie et je ne savais même pas si j'allais laisser Dimitri le finir. Il y a des limites à ce que je peux accepter, et ça, ça les dépassait. Je tirais un coup pour le relever et il se rapprocha de moi. Gardant mon sourire, je vins lui murmurer à l'oreille.

- Je déteste les gens qui ont leur cerveau trop bas placé pour avoir encore un instinct de survie.

Il me regarda, sans vraiment comprendre, avant d'écarquiller les yeux en étouffant un cri. Mon genou venait de faire une assez brutale rencontre avec sa virilité et il tomba à genoux. De mon pied, je le poussais, le plaquant au sol avant de faire apparaître mon épée que je plantais dans son épaule pour qu'il reste bien en place. Il serra les dents, semblant s'énerver.

- Sâle descendante, tu vas voir, quand je me serai occupé de toi, tu supplieras que je te pardonne !

Je soupirais. Décidemment, ils avaient tous un complexe de stupidité chez Pure ou bien ? Je m'accroupis près de lui, l'observant en gardant mon sourire.

- Je ne crois pas, non. Tu vois, j'ai un ami ici qui a, je crois, très envie de te tuer, et je pense que tu as plus de raisons de le craindre lui que moi. Quoi que. Toujours est-il que la seule personne qui va s'envoyer en l'air ici, ça sera toi, mais avec le sol. Encore que... Non, je crois que tu ne pourras plus jamais t'envoyer en l'air en fait.

Je me relevais alors que Dimitri se retournais, et fis apparaître un flingue pour tirer dans l'entre-jambes de l'agent, gardant mon grand sourire en entendant l'homme crier. Il arracha l'épée de son épaule, souhaitant sûrement me frapper avec, mais je la fis disparaître. Je me rapprochais de nouveau, venant enfoncer mon talon dans la plaie béante sur son épaule, lui arrachant un nouveau cri.

- Tut tut tut, on ne joue pas avec les objets tranchants connard, tu risquerais de te blesser. Je te le laisse.

Je regardais Dimitri, continuant à appuyer sur la plaie avec mon talon, sans rien ajouter.

Dimitri s'approcha de Syla et de l'agent encore en vie, lentement, de l'eau de pluie rouge ruisselait de son épée, lorsqu'il arriva à la hauteur de l'agent, il s'accroupi se mettant à sa hauteur pour lui parler.

-Ecoute moi, bien toi je vais te laisser en vie, OK? Tu vas transmettre un message de ma part au connard qui t'as demandé de m'abattre.
Tu vas lui dire que lui et son organisation de lâche arrête de jouer au con, et que au lieu de chasser leur ex employer, il continue de chasser les descendant, tu sais le but de P.U.R.E à la base.
Ah oui, et au cas ou tu te demande comment t'en est arrivé là, deux choses, un: en mission on reste concentrer sur l’objectif, deux: on pense avec son cerveau, pas avec ses couilles; mais comme t'as l'air nouveau, j'vais être sympa avec toi, je vais faire en sorte que ton cerveau aussi atrophié soit il... reste le seul muscle valide de ton corps.

Dimitri se redressa, planta son épée profondément dans l'épaule encore valide de l'agent, puis tira sur le coté d'un coup sec, on entendit à grand "crack", cela lui arracha un cri de douleur.

-Non, non, fais trop de bruit.

L'ex agent retira son épée, puis lui fendit la mâchoire droite d'un coup d'épée puis la rengaina, il saisit sa mâchoire inférieur et sa mâchoire supérieur, et les écartèrent d'un coup sec, la mâchoire inférieur pendouillait ne tenant qu'a un fils avec le reste du corps, Dimitri enfonça ensuite ses pouces dans les yeux de sa victime, qui rendit l’âme au grand regret de Dimitri.

-Hmmm, vous êtes devenu si faible...

Il avait les bras recouvert de sang, quelque goutte sur le visage et son T-Shirt était taché de sang lui aussi.
Il se retourna vers Syla, un air grave sur le visage, il avait perdu son sourire qu'il soit sadique ou joyeux.

-Alors, Madame la descendante, tu veux toujours m’héberger?

Je regardais Dimitri s'approcher, puis le martyriser cordialement. J'avais enlevé mon pied de son épaule, le laissant faire sans broncher, malgré la violence de ces actions. Après tout, j'avais tué mes parents, et pas de la façon la plus jolie qui soit, et ce n'étaient pas les seuls que j'avais tués. Ce n'était pas ça qui allait me dégoûter. Le laissant finir l'agent, je retournais chercher les sacs. J'étais complètement trempée, mais au moins ça permettait de laver une partie du sang que j'avais sur la peau, ce qui était plutôt un bon point.

Dimitri se releva et me regarda, d'un air beaucoup trop sérieux à mon goût, avant de me poser sa question. Je regardais l'homme au sol un moment, sans rien dire. C'est vrai qu'une personne normale aurait sûrement rebuté à l'héberger, mais pour moi, la mort de ce type ne valait rien. Je l'aurais fait s'il ne l'avait pas fait, je l'aurais tué à sa place. J'allais reprendre le parapluie et le lui tendis.

- Je ne vois pas pourquoi je voudrais plus, je l'aurais tué si tu l'avais pas fait. Si monsieur l'ex agent veut bien me suivre pour qu'on rentre avant qu'on finisse complètement trempés et malades. A moins que tu préfères dormir dehors ou à l'aéroport ?

Dimitri reprit le parapluie avec un sourire en coin, avant de répondre à Syla.

-Alors déjà, trempés, c'est fait, et puis malade, parle pour toi, c'est jamais que de la flotte. Et plutôt être en train de crever que de dormir dehors ou à l’aéroport, au moins j'aurais dormir à l'hosto.

Ils reprirent la route de l’appartement de Syla, alors qu'il marchait, silencieux, il soupira avant de prendre la parole, s'adressant à Syla, regardant droit devant lui.

-Tu sais, je sais que t'en a rien à foutre que je bute des gens, je te demandait ça plus dans le sens héberger une personne rechercher par des chasseurs de descendant alors qu'en t'en es une.
Mais, t'as raison, quand ils trouveront les cadavres ils vont surement enquêter dans le coin pendant un p'tit moment, et ça me ferais vraiment chier qu'ils te bute, sans offense, hein... Mais même si les deux là était nul, je sais qu'il on mieux en stock, donc mieux vaut que je reste avec toi.

Il était quasiment sûr que Syla allait l'engueuler à propos du fait qu'elle pouvait parfaitement se défendre, ou qu'il n'y avait pas de témoin, mais Dimitri savait que P.U.R.E pouvait parfaitement assiéger le quartier tant qu'il n'aurait pas trouvé de coupable, il espérait simplement que cela n'arriverait pas.

Je repris la route, un sourire aux lèvres suites aux paroles de Dimitri. C’était pas faux, on était déjà trempés. Par contre, je mettais quand même mes courses sous le parapluie, histoire qu’elles ne finissent pas complètement détrempées. Pendant le chemin, il m’expliqua plus en détail sa question et je tournais la tête vers lui, un peu surprise. Il s’inquiétait pour moi. C’était assez surprenant, surtout que je savais parfaitement me débrouiller toute seule, surtout en combat, mais ça, il semblait le savoir. Et surtout, s’attendre à ce que je le fasse remarquer. Pourtant, j’avais pas mal pris ses paroles, même si je continuais à penser que j’étais apte à me défendre. Je fis un petit sourire taquin en prenant la parole.

- On pourrait presque dire que t’es mon garde du corps alors ? Mais j’ai pas de quoi payer tes services tu sais !

Je ricanais légèrement avant de venir déposer un rapide bisou sur sa joue en souriant.

- Merci…

Un petit sourire s'afficha sur le visage de Dimitri, alors comme ça Syla était capable de faire preuve d'affection, comme quoi on découvre de nouvelle chose à chaque instant.
Pour être tout à fait honnête, il ne s'attendait pas vraiment à cette réaction, mais c’était toujours mieux que de se faire engueuler.
Il se tourna vers Syla, avec un petit sourire moqueur.

-Ton garde du corps, hein? Mouais, on peut vois ça comme ça...
T’inquiète, je suis nourri, loger et blanchi, alors je vais pas de demander des comptes.

Dimitri marqua une pause, son sourire s'élargie.

-Mais après, si tu tiens vraiment à me payer, tu eux toujours le faire en nature.
C'es toi qui vois...

J’éclatais de rire à la petite proposition taquine de Dimitri. Il pouvait toujours rêver ! Le jour où je ferai quoi que ce soit avec un homme n’était pas encore arrivé, j’avais pas encore trouvé d’homme qui en vaille la peine, hormis Alrick et lui bien sûr, mais Alrick c’était mon ami d’enfance, et lui, bah je le connaissais que depuis quelques heures, donc bon. Je vins lui chuchoter à l’oreille, comme un secret.

- Espère toujours.

Je m’éloignais, sortant de dessous le parapluie en lui faisant un petit clin d’œil. M’étirant tranquillement, je me mis à tourner sur moi-même sous la pluie, comme une gamine, laissant l’eau s’écouler sur mon visage et presque effacer l’évènement qu’il s’était passé plus tôt. Après quelques instants à finir de détremper mon short et mon débardeur, je secouais la tête pour arroser Dimitri, gaminement. Nous étions arrivés devant chez moi et je pris donc le soin d’ouvrir la porte pour rentrer, lui tenant la porte et l’attendant à l’ascenseur. Une fois en haut, je rentrais dans mon appartement, enlevant mon débardeur sans pudeur pour aller m’en chercher un autre dans ma chambre.

- Par contre, du coup, je n’ai plus d’affaires sèches pour toi…

Je le regardais, mon débardeur sec dans les mains, essayant de trouver une solution à tout ça.

Dimitri pénétra dans l'appartement à la suite de Syla, cette dernière lui annonça qu'elle n’avait plus d'affaire de rechange pour lui, en vrai dire il s'en serait douter; L'ex-agent retira ses bottes, les laissant dans l'entré, il déposa son manteau sur le porte manteau, puis retira son T-shirt dévoilant un torse recouvert de cicatrice, il n'avait au final gardé que son pantalon.
Il regarda le T-shirt que lui avait prêté Syla, le vêtement était trempé et taché de sang, il tira son épée de son fourreau la nettoyant avec le t-shirt, se disant que de toute façon il était relativement foutu; il finit par s’asseoir dans le canapé en ,posant ses armes calées sur l'accoudoir, penché vers l'avant, les bras sur les cuisses, il regardait les gouttes d'eau qui perlaient de ses cheveux sur les dos de ses mains, après quelque seconde de contemplation, il bondit du canapé se dirigeant rapidement vers la salle de bain pour y chercher la serviette que Syla lui avait prêté plus tôt et y poser le T-shirt.
Il revient vers elle, la serviette sur la tête, elle était penché sur son débardeur, elle semblait dans le vague; Dimitri l'interpella.


-Je t'ai réemprunter la serviette de toute à l'heure... Euh, ça va?

Dimitri penchait légèrement la tête en signe d’interrogation, tenant la serviette pour l’empêcher de tomber.

Alors que je cherchais une solution au problème de vêtements pour Dimitri, il décida de retirer son haut, sans grande gêne, ce qui réglait plus ou moins le problème. Si j’avais un peu bugué en cherchant une solution, la vue de ses cicatrices me fit un petit choc. Je fronçais les sourcils, légèrement interrogative. Comment s’était-il fait tout ça ? Je posais mon débardeur sur le meuble à côté de moi, passant un doigt sur une des cicatrices et pris une grande inspiration pour poser la question que j’allais possiblement regretter.

- Qu’est-ce qu’il t’est arrivé ?

Qu’il ne me dise pas que c’est ses combats avec les descendants qui ont fait ça, c’est pas possible. J’étais inquiète. Je savais que je pouvais rien faire, c’était passé et ça resterait comme ça, mais ça me mettait en colère de voir ça, c’était pas normal de voir ça.

J’enlevais mon doigt, un peu gênée, le regardant dans les yeux en attendant sa réponse. Je risquais de me faire envoyer bouler, mais j’avais envie de savoir. Oui, j’étais trop curieuse, mais quand même !

Syla était face à lui, elle n'avait pas répondu à sa question, elle semblait regarder son torse, Dimitri leva un sourcil en signe d’incompréhension, son expression changea immédiatement lorsque le doigt de Syla entra en contact avec sa peau, son regard se fit plus perçant, suivant le doigt de la descendante des yeux, a vrai dire il hésitait, en temps normal, un descendant normal ce serait vu tranché la main.
Heureusement, Syla retira rapidement son doigt, le regard de Dimitri se posa sur le sien, pour redevenir plus décontracter.

-Ça? Pfff, c'est rien, tu sais une opération par si, une coupure par là, ce genre de chose.
Et bah, pour quelqu'un qui voulait pas que je l'approche de trop près sous peine de me faire défoncer...
Je te pensais moins pudique mais bon, je vais trouver un truc a me mettre puisque madame est choquée.

Il affichait un petit sourire moqueur en prononçant ces mots.

Pour ne pas avoir quitté son regard quand je le touchais de mon doigt, je ne risquais pas de remarquer qu’il n’avait pas trop apprécié. Je me mordis légèrement la lèvre, m’en voulant d’avoir posé cette question qui ne me regardait pas. Il m’en voulait peut-être…

- Je suis désolée… Je ne voulais pas être indiscrète… Et je suis pas pudique, juste inquiète…

Je détournais légèrement le regard, gênée. Encore une fois, j’avais dû faire une bourde. Il faut dire que je n’étais pas très douée pour les relations sociales… Je reculais un peu, reprenant mon débardeur, et le mis en regardant par la fenêtre.

- Je suis désolée… Mais quelle conne je suis…

J’avais murmuré la fin de mes paroles, m’insultant moi-même en espérant qu’il n’entendrait pas. C’était bizarre que je réagisse ainsi, j’étais pas du genre à m’en vouloir comme ça normalement…

La réaction de Syla provoqua un petit sourire amusé chez Dimitri, il rejoint Syla à la fenêtre regardant les nuages d'orage dans lesquels circulait des éclairs. Il posa son regard sur la descendante, sans pour autant cessé de regarder le ciel.

-Hmmm... Je ne pensais pas que tu était le genre de personne à t’inquiéter pour quelqu'un que tu viens de rencontrer.
Toi? Conne? Je vois pas pourquoi, à part quand tu as pensé que tu pouvais me battre.

Le comportement de Syla avait changé, elle semblait gênée, elle n’arrêtait pas de s'excuser pour rien, à dire vrai, Dimitri ne comprenait pas vraiment les raisons de ce changement. Il avait toujours été loin des conventions social, et les années d'isolement ne l'avais pas vraiment aidé à mieux comprendre les gens, même si comprendre les gens était le dernier des objectifs de Dimitri.
Autant, aller droit au but, c'est ce qu'il se disait toujours.

-Et, euh...Pourquoi tu t'excuse en fait?

Aux paroles de Dimitri, je fis une moue boudeuse. Non, c’était vrai, je ne le pensais pas non plus. Mais il était l’un des seuls qui s’étaient jamais approchés de moi et je comprenais même pas pourquoi je me comportais différemment avec lui qu’avec les autres. Peut-être parce qu’on avait quelques traits de caractère qui se ressemblaient ? J’en savais trop rien. Mais je cherchais pas à comprendre, je savais que j’y arriverais pas. Je levais la tête vers lui et tirais la langue.

- Je m’inquiète si je veux d’abord !

Je m’étirais, gardant un moment le silence avant d’aller m’asseoir sur ma table et faire apparaitre mon épée noire pour la nettoyer. Je savais bien que ça servait à rien, mais depuis que j’avais perdu la vraie épée, je n’avais pas arrêté de prendre soin de sa copie, même s’il n’y avait aucune nécessité de le faire. Je stoppais un moment pour lever le regard vers Dimitri et enfin répondre à sa question.

- Faudrait être aveugle pour voir que t’as pas apprécié que je te touche, je me trompe ?

- Je m’inquiète si je veux d’abord !

La seul réponse de Dimitri fut un long soupir.
Syla s'était assise sur la table, elle avait fait apparaître son épée pour la nettoyer, pour le coup Dimitri ne comprenait pas vraiment l’intérêt, mais qu'importe, au moins il pouvait admirer l'arme; mais ces contemplations furent brèves la question de Syla lui fit lever les yeux vers la descendante.
Merde, elle avait remarqué la réaction de Dimitri à son contact; Dimitri la regarda avec une expression gêné sur le visage, se grattant légèrement l’arrière du crane avec sa main gauche.

-Ah, t'as remarqué... C'est pas contre toi, c'est juste que... mmmh, comment dire... j'ai pas l'habitude, tu vois quand quelque chose arrive à atteindre ma peau, bah ça a tendance à vouloir me transpercer, ou me péter les os, tu vois des truc dans ce style. C'est un peu comme un réflexe.
C'est vraiment pas contre toi, mais t’inquiète je vais pas de briser les doigts non plus.

Il eu un petit rire gêné sur ces derniers mots, surement l'ironie de la situation, en fait c'était parfaitement ce qu'il aurait fait subir en n'importe qui d'autre, voir pire, se disait il en ce remémorant ce qu'il avait mit au deux agents de P.U.R.E un peu plus tôt.

- C’est pas très dur à remarquer tu sais, tu ne l’as pas vraiment caché non plus…

Je lâchais un petit soupir, gardant le silence un moment en observant Dimitri. La confiance, c’était ça qui manquait à l’ancien agent de Pure. Je ne pouvais clairement pas lui reprocher ça, je savais très bien que la confiance ne se gagnait pas comme ça. Je posais mon épée sur la table et me remis sur pieds d’un bond. J’approchais de lui, sans rien dire, et m’arrêtais juste devant lui. Je baissais la tête puis la relevais pour fixer Dimitri dans les yeux, approchant doucement ma main de lui.

- Tu sais, ma main risque pas de te faire du mal, j’ai pas les ongles crochus, ni de muscles, donc je vais pas aller loin… Je sais bien que c’est pas contre moi, c’est juste que tu n’arrives pas à faire confiance.

Je lâchais un ricanement.

- Depuis quand je parle comme ça moi… ?

Je dis demi-tour, retournant vers la table sans avoir touché Dimitri, et pris mon épée par la lame, la tendant à Dimitri.

- Tiens, t’arrêtes pas de lorgner dessus, tu pourras la voir de plus près comme ça.

Je me dirigeais ensuite vers la salle de bain pour étendre la machine qui était finie. Il pourrait mettre quelque chose plus vite, il serait probablement plus à l’aise comme ça. Je revins, m’appuyant sur l’encadrement de la porte avec un sourire en coin.

- Sinon, je vois mal comment j’aurais pu payer en nature sans te toucher tu sais !

Je souris malicieusement en l’observant, sans rien ajouter.

Dimitri avait écouter les premier mots Syla, et tirais maintenant une mine déconfite, la lâcha un petit
"Je suis si peu discret que ça???", juste pour lui même.
Syla s'approcha doucement de lui, il la regardait avec toujours la expression mi-blasé, mi-boudeuse, il ne suivit même pas la main de Syla, qui s'approchait lentement de lui, du regard.

-Nan, mais, tu peux y aller hein, je vais pas te bouffer, j'te l'ai dit c'est juste une mauvaise habitude, évidemment, que tu vas pas me faire de mal, primo parceque ce serais pas futé de ta part, et ensuite parceque je le sentirais.

Presque au même moment, Syla s'adressa à lui.

- Tu sais, ma main risque pas de te faire du mal, j’ai pas les ongles crochus, ni de muscles, donc je vais pas aller loin… Je sais bien que c’est pas contre moi, c’est juste que tu n’arrives pas à faire confiance.

-Les ongles je sais pas, mais tu met de bonnes patates pour quelqu'un qui prétend pas avoir de muscle...

Il marque une très légère pause, puis reprit sur un ton plus bas.

-Confiance? hmmm...

Confiance? je sais faire confiance... à moi même. Voila ce qu'il se dit à ce moment là.
Syla s'était dirigé vers la table sur laquelle elle s'était assise, pour y ramasser, elle la tendait à présent à Dimitri, ce dernier la pris machinalement, puis Syla parti en direction de la salle de bain.
Dimitri mit l'arme face à lui, un large sourire apparu sur son visage, il fit quelques mouvement avec, il comprenait pourquoi Syla devait l’apprécier, en dehors de la valeur sentimental bien sur, il se mit en garde, puis tourna le plat de la lame face à son visage, la moitié de son visage se reflétait dans le métal noir.
Lorsque revint vers lui, il la rejoint vers l'encadrement de la porte, posant au passage l'épée sur la table.

- Sinon, je vois mal comment j’aurais pu payer en nature sans te toucher tu sais !

Un petit sourire en coin apparut sur le visage de Dimitri.

-Dis donc, on dirait presque que tu me fait des avances, la.

J’avais observé Dimitri manier mon épée depuis la salle de bain, souriante. C’était toujours agréable de voir quelqu’un manier une arme, et c’était si rare qu’elle laisse quelqu’un s’approcher de cette arme en particulier… Mais il l’avait laissée voir le Mauther donc elle pouvait bien lui montrer l’épée. Quand j’étais revenue, il s’était rapproché de moi et ses paroles me firent éclater de rire.

- T’aimerais bien hein ? Mais tu rêves mon p’tit DimDim !

Lorsque je réussis à calmer mon fou rire, je me redressais en gardant un sourire amusé. Je réfléchissais aux dires qu’il avait eus juste avant. Je me mis à tapoter mon bras, montrant qu’il n’y avait pas des masses de muscle dessous.

- Tu vois bien que j’ai pas de muscles, pas ma faute si t’es assez faible pour avoir l’impression que je tape fort !

Je souris, malicieusement, attendant de voir sa réaction. J’aimais bien le taquiner, c’était amusant !

Apparemment, les derniers mots de Dimitri avait provoquer une gigantesque hilarité chez Syla, cette réaction fit échappé un rire à Dimitri.

-Est ce que j'aimerais bien?
Attend, je tiens quand même à ma vie, même si on dirait pas.

Syla parvint finalement à stopper son fou rire, puis envoya une nouvelle pique à Dimitri.
Une lueur s'alluma alors dans les yeux de l'ex-agent, son sourire s'élargie se rapprochant de son sourire sadique, c'était ici plus un sourire irrité, il se dirigea vers la table où il avait reposé l'épée de Syla, il posa ses mains sur le bord de la table, les bras tendus, il tourna légèrement la tête vers Syla, la regardant du coin de l’œil.

-Moi? Faible, hein? Tu sais que je tiens à ce que tu reste en vie, mais si tu commence à dire ce genre vilaine de chose, je pourrais reconsidérer le fait de te péter les doigts.
Mais si tu préfère, on peut finir ce qu'on à commencer ce matin...

Je gardais mon sourire en coin, taquine, et m’approchais de Dimitri. Passant derrière lui, je laissais mon doigt frôler son dos, puis allais m’asseoir sur la table par le côté, glissant ensuite mes jambes entre ses bras et lui relevais le menton d’un doigt, toujours affublée de mon sourire taquin.

- Mon p’tit DimDim, on est chez moi ici, et chez moi, on respecte mes règles. Donc, pas de batailles chez moi, à moins que tu aies l’argent pour rembourser ce qu’on risque de casser. Ce dont je doute. Et je tiens à mes doigts, donc ça serait pas cool.

Je posais mes mains derrière moi, sur la table, en posant une sans faire exprès sur mon épée. Je baissais les yeux vers elle, passant mon doigt dessus en silence, puis relevais la tête vers Dimitri.

- Et puis d’abord, c’est pas bien d’être susceptible mon petit DimDim.

Je gardais mon sourire taquin, mais au fond, j’étais un peu vexée par ses paroles, même si je ne voulais pas le montrer.

Dimitri avait suivit les mouvements des yeux sans bouger la tête, au fur et à mesure des paroles de la descendante son sourire s'était peu à peu dissipé au profit d'une expression plus grave, tout comme la lueur qui brillait dans ses yeux; lorsque Syla lui releva la tête son regard se plongea dans le sien, malgré le sourie qu'arborait la descendante, Dimitri ne riait pas, même intérieurement.
Lorsque Syla eu se fut tue, l'ex-agent leva lentement son bras pour venir posait sa main sur la tête, lui ébouriffant mollement les cheveux, en prononçant des mots qu'il ne serais jamais vu prononcer dans de tel circonstances.

-Désolé... Je serais un bien mauvais garde du corps si je venais à te faire du mal.

Il retira sa main, puis se laissa tomber en arrière, avant que son corps ne heurte le sol, il se téléporta quelques centimètres au dessus du lit de la chambre, il s’écrasa mollement sur le matelas, les bras écartés, fixant le plafond de la chambre.
Dehors, la nuit semblait être tombée, la ville semblait s’être éclairé au loin les fenêtres des habitations ressemblaient à de petites flammes qui brûlaient dans l'obscurité.
Sa voie, grave, se fit entendre dans la pièce.

-Syla?
Tu peux m'expliquer un truc?
Je suis chassé par P.U.R.E, les descendants veulent ma mort et vice-versa, en bref, je suis absolument libre de buter tout le monde, et ce comme je l'entend.
Alors pourquoi est ce que j'ai pas envie de bouger d'ici?

Il savait qu'il allait se faire engueuler à propos de la téléportation, que Syla allait surement lui répondre avec une pointe d'humeur, mais pour une raison qu'il ignorait, il se sentait obliger de poser cette question, qu'importe la réponse.

Il était clair que j’avais un peu cherché la merde ces dernières secondes. D’abord, je disais qu’il était faible, puis je restais plus ou moins dans la provocation par la suite. Décidement, j’étais pas douée moi… Pourtant, il me surprit à ne pas s’énerver, ne pas vouloir se battre. J’aurais pensé qu’il allait mal réagir, me frapper peut-être, j’en sais rien moi, mais tout ça semblait tellement plus lui que ce mouvement qu’il fit. Je préférais ça, mais j’étais étonnée…

Il se laissa tomber en arrière et je n’eus même pas le temps d’essayer de le rattraper qu’il s’était téléporté. Dah, je détestais vraiment quand il faisait ça ! Et où il était parti encore ?! Je n’eus pas non plus le temps de vraiment me poser la question que j’entendis sa voix depuis ma chambre. Je soupirais légèrement, me levant d’un bond et me dirigeant vers la chambre. En entrant, je le vis allongé sur mon lit, fixant le plafond. Je m’adossais au mur, réfléchissant à sa question, puis essayais de lui répondre.

- Je sais pas, t’as peut-être trouvé quelque chose de plus sympa à faire que tuer des gens ? Je saurais pas t’expliquer à vrai dire…

Je n’ajoutais rien, pensive. Je n’avais pas de vraie réponse à lui apporter…

La réponse de Syla n'avait pas vraiment convaincu Dimitri, mais au moins elle lui avait fait réaliser une chose, il se disait la chose suivante; quelque chose de mieux que buter des gens? Non, impossible, il avait toujours rependu la mort, avant d’être emprisonné, après son recrutement chez P.U.R.E, il continuerait, il était né pour ça. Lorsqu’il était chez P.U.R.E, il tuait les descendants et quelques humains dans le tas, le tout était de trouvé un job, ou il pourrait buter des humains et quelques descendants dans le tas.
Un léger sourire revint sur son visage, il avait un plan pour l'avenir, mais il avait négliger un léger point, il avait été licencié, donc il pouvait se considérer en vacances.
Il pris appuie sur ses mains, se balança en arrière, puis se propulsa en avant, bondissant du lit, avant de s'adresser à Syla.

-Bon, assez déprimé pour ce soir, et oublie pas, préviens moi quand mes affaires sont sèches.

Il marque une pause, et s’étira avant de reprendre.

-Bon, on a pas fait les courses pour rien. T'as faim?